A la rencontre des assistantes maternelles, salarié(e)s TPE dans la Meuse

Publié le 25/03/2021

Secrétaire adjoint du syndicat des Services Meurthe-et-Moselle-Meuse, Stéphane PETITDEMANGE va à la rencontre de ces salariées, particulièrement isolées en milieu rural.

Depuis plus de deux ans, il sillonne les routes de la Meuse afin de créer des points de rencontre dans les relais d’ASSMAT.

« Ces points de relais sont la meilleure façon de rencontrer cette population qui, de par son métier qui s’exerce à domicile et de la situation géographique du territoire, est loin de tout.

Ces échanges me permettent de faire connaître la CFDT et ses actions, et de créer un lien de confiance afin qu’on puisse me recontacter en cas de difficulté. Je sers de contact auprès des responsables des groupes qui sont en relation directe avec ces salariés du particulier employeur. C’est une action donnant-donnant qui s’inscrit à long terme et qui nécessite des échanges, de la confiance. Nous ne sommes pas là pour remplacer les structures en place mais bien pour être une aide supplémentaire aux réponses qu’ils peuvent apporter aux ASSMAT.
Rencontrer les problématiques de terrains me permet de les faire remonter à la CPT (Commission Paritaire Territoriale) de Strasbourg branche ASSMAT où je siège. Et inversement, je relaye l’actualité vers les structures. Notre but est d’améliorer le quotidien de chacun. »

Parmi les rencontres faites avec les salariés au fil du temps, les problématiques rencontrées sont similaires

« Les salariés des petites structures sont isolés, se sentent oubliés, sont perdu : pas de représentant du personnel vers qui se tourner en cas de difficultés ou simplement rechercher des informations. Les personnes rencontrées apprécient que l’on se déplace pour elles, pour un conseil ou juste une écoute et sont soulagées de savoir qu’elles ne sont pas seules ».

Les relais d’ASSMAT sont les meilleurs endroits pour créer du « collectif » avec des problématiques individuelles et créer une visibilité CFDT

« Sur notre territoire, les ASSMAT sont assez disséminées, d’où l’avantage de créer le contact directement dans les relais.

Rencontrer physiquement ces salariés est très compliqué. Et la situation actuelle que nous connaissons nous a fait reporter nos projets dans ce sens. Les salariés des TPE, dans la grande majorité, n’ont pas de culture syndicale et ne sont pas au courant des avantages dont ils peuvent bénéficier. Il faut trouver le moment opportun pour aller à leur rencontre et trouver la bonne manière de se présenter. Je leur explique l’importance d’être représenté, par des femmes et des hommes qui connaissent leur métier, au sein des structures. Même si la CFDT est une organisation nationale, elle se décline en proximité et sait être réactive dans les petites entités ».

 Sur certains territoires, la crise a aussi eu un impact sur la continuité des activités des ASSMAT

« Lors du premier confinement, des assistantes se sont retrouvées sans enfant à garder donc sans emploi. Pour d’autres, une charge d’activité plus importante : plus d’enfants, des protocoles sanitaires contraignants à mettre en place.

Pour celles qui ont perdu les gardes s’ensuit des problèmes de paiement de salaires, la lourdeur administrative… Certaines ont même décidé d’arrêter le métier. Dans certains relais, les démissions ont été nombreuses. La crise a accentué la désertification du réseau des ASSMAT. Cette action de proximité à long terme nécessite beaucoup de travail d’information à faire en amont. Et l’on sait que l’on n’aura pas forcément d’adhésion de suite, c’est de l’investissement à long terme. Pour les élections TPE de 2021, un mailing a été réalisé en janvier à destination des ASSMAT et des particuliers employeurs pour les sensibiliser sur l’importance de ces élections. Le fait qu’ils aient déjà entendu parler de la CFDT les incitera certainement à voter pour leurs représentants CFDT ! ».