Assistante maternelle et candidate CFDT Grand Est aux élections TPE

Publié le 22/03/2021

Sortir de l’isolement, créer un réseau, aider et partager ses connaissances, tels sont les motivations de Stéphanie, assistante maternelle et candidate CFDT Grand Est aux élections des salariés des très petites entreprises en 2021.

Être la porte-parole des assistantes maternelles

« Nous sommes des travailleurs isolés face aux difficultés que nous rencontrons dans notre emploi. Nous avons un manque de reconnaissance criant, que ce soit des parents ou du gouvernement. On ne nous considère pas comme des professionnels mais seulement comme un mode de garde. Alors que notre métier est un métier à part entière.

En m’engageant à la CFDT, je souhaite être la porte-parole des assistantes maternelles afin de remonter les difficultés du métier, de créer un réseau organisé avec des professionnels pour venir en soutien dans différents cadres :

  • accompagnement,
  • formation,
  • embauche,
  • relation avec les parents,
  • démarches administratives ou encore
  • se tenir informé des dernières directives liées à la pandémie actuelle. »

Salariés et employeur à la fois

« Nous sommes sur tous les fronts. D’un côté salarié avec des donneurs d’ordre. De l’autre côté, nous n’avons pas de chef ou RH qui gère toute la partie administrative, comme ce qui touche aux fiches payes, congés, maladie, assurance, formation, ….

Nous devons chercher et effectuer nous-même toutes les démarches. Tout cela est complexe et contraignant. Des outils et des organismes existent, mais encore faut-il les connaitre. Je souhaite mettre à profit mon réseau, mes connaissances et mon expérience en créant un point d’entrée via une permanence CFDT qui accueillerait professionnels et parents. Un lieu où les travailleurs du particulier employeur trouveraient conseil, aide et écoute.»

Un métier « mis de côté » alors qu’il est le premier mode de garde en France.

« Pendant la pandémie, on a parlé des crèches, des structures d’accueils, mais très peu des assistantes maternelles, alors que nous avions notre rôle à jouer en gardant les enfants des parents qui devaient continuer à travailler.

Pendant le premier confinement, nous pouvions accueillir plus d’enfants que le permet notre agrément, sur simple déclaration.
Aujourd’hui, pour accueillir un enfant supplémentaire, des démarches plus complexes sont nécessaires avec des visites à domiciles. Nous avons été mis à contribution au début de la pandémie et maintenant, nous nous sentons délaissés.

Ces élections sont l’opportunité pour nous, de faire entendre notre voix et être représentés.»

Déjà active dans une association, son engagement à la CFDT n’est pas le fruit du hasard.

En 2008, lorsque Stéphanie a commencé en tant qu’assistante maternelle, elle s’est heurtée à bon nombres de difficultés en tant que salarié de particulier employeur, du fait de l’isolement de son métier, de la complexité administrative, des relations parfois compliquées avec ces employeurs.

Face à ces difficultés, l’envie de rejoindre un réseau a été une évidence.

Tout d’abord, en rejoignant et devenant présidente de l’association « Génération Nounous » dans les Ardennes, qui regroupe des assistantes maternelles. C’est en devenant élue titulaire à la CCPD (Commission Consultative Paritaire Départementale) sur la liste CFDT qu’elle a eu son premier contact avec le syndicat. Les échanges, les contacts et les sollicitations à participer au sein des réunions lui ont montré qu’à la CFDT, il y avait un vrai réseau.

Parler des élections TPE et faire voter CFDT

Du fait de leur métier à domicile, les interactions avec l’extérieur restent réduites et les préjugés sur les syndicats demeurent.

« Parler des élections TPE à mes collègues est difficile. Le terme « syndicat » est directement relié à « soucis ». Je leur explique l’importance d’être syndiquée pour être représentée, d’adhérer à un collectif. Les premiers arguments que j’avance sont le soutien, l’entraide mais aussi un suivi pour trouver des solutions à leurs difficultés. Les structures sont spécialisées dans leurs branches d’activités, elles connaissent le métier et les leviers pour faire avancer les choses. Se syndiquer, c’est aussi rester professionnel pour suivre l’actualité du moment. Mais je reste positive car je suis soutenue. J’ai envie de faire le nécessaire pour mettre en avant mon métier et le défendre. »