Emplois supprimés aux douanes les agents dans la rue (RL / JEUDI 26 SEPTEMBRE 2019)

Publié le 26/09/2019

Ce n'est pas une grève, ont précisé ce mercredi les douaniers rassemblés de 12 h à 14 h avenue Foch à Metz, devant leur direction interrégionale. Il fallait plutôt voir l'expression d'une colère devant une énième réorganisation. Mais celle-là, voulue par Bercy, va leur coûter 180 emplois.

« C'est la quatrième réorganisation en six ou sept ans », compte Pascal Martin, secrétaire CFDT des douanes de Lorraine ../...

L' intersyndicale .../.... dénonce bruyamment, ../... un strip-tease imposé aux douanes par Bercy. Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé qu'il les déshabillait de certaines de leurs missions fiscales. En l'espèce 11 des 14 taxes recouvrées jusque-là sont transférées, d'ici 2024, « sans emploi à la DGFIP (Direction générale des finances publiques) », disent les syndicats. C'est-à-dire sans création de postes aux impôts.

Un « regard comptable »

Pourquoi cette bascule « alors que ça fonctionnait bien avec les douanes ? C'est ce que les gens ne comprennent pas », disent les syndicats en pronostiquant aussi une « désorganisation de la chaîne des contrôles douaniers qui permettent de défendre le secteur du transport contre la fraude et la concurrence déloyale »Et ça génère d'autant plus d'inquiétude chez les agents qu'en Moselle, 177 d'entre eux sont touchés.

« Ils ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés » par la mesure déjà inscrite dans le projet de loi de finance 2020 en même temps que son calendrier. Sur le fond, les syndicalistes estiment que cette « vision dogmatique ne correspond pas à la réalité de terrain ».

Pascal Martin la résume à un simple « regard comptable » que Bercy pose sur un total de 600 agents à travers tout le pays.

Cette vision parisienne passe mal auprès des douaniers mosellans en raison de leur compétence nationale en matière de fiscalité routière et du fait qu'ils sont les percepteurs de la taxe spéciale sur les véhicules routiers, plus connue depuis les années 70 dans le monde du transport comme « taxe à l'essieu ». Un pansement notamment appliqué sur la plaie ouverte après le rendez-vous loupé de l'écotaxe et qu'ils ne veulent pas se faire arracher.