CESER Grand Est, rétablissons la vérité !

Publié le 28/06/2019

La CFDT Grand Est est particulièrement choquée par le contenu du reportage sur le CESER Grand Est, diffusé dans le 20h de France 2 du jeudi 20 juin.

Ce reportage, construit à charge, montre une institution servant uniquement au financement des organisations syndicales, et l’interview du Président de Région en fin de reportage laisse supposer que celui-ci partage ce portait.

La CFDT rappelle que l’ensemble des conseillers du CESER, qu’ils siègent au sein du collège des organisations patronales, du collège des organisations syndicales ou du collège des associations perçoivent des indemnités qui visent à compenser les pertes de revenus liées à leur participation aux différents travaux du CESER.

Les crédits du CESER représentent environ 0,2% du montant du budget régional (qui se monte à 2,85 milliards d’euros), soit un peu plus d’1€ par habitant. Ce montant permet de faire vivre la démocratie, et de donner aux élus régionaux l’éclairage de la société civile organisée sur l’ensemble des politiques publiques régionales.

Rappelons que dans l’immense majorité des cas, c’est le Président du Conseil Régional lui-même qui saisit le CESER et lui demande un avis sur tel ou tel sujet. Il l’a fait 7 fois depuis 2018. A ces saisines s’ajoutent les saisines obligatoires du CESER sur les différents schémas régionaux, les documents budgétaires…

Quels que soient les délais fixés par le Conseil régional pour ces saisines, le CESER, assemblée régionale consultative est particulièrement attentive à la qualité de ses analyses et avis.

Les interventions en séance plénière sont une autre façon de porter l’expression de la société civile et d’alerter les élus sur les sujets régionaux.

Ainsi la CFDT est intervenue régulièrement depuis plus d’un an sur la problématique de l’équipement des TER vers le Luxembourg. Le jour du tournage du reportage, la CFDT et la CGT présentaient une nouvelle note d’actualité sur cette question alarmante et qui reste sans réponse des autorités à 6 mois de l’échéance. Ceci n’intéressait visiblement pas les journalistes de France 2.

Les conséquences que nous évoquions alors deviendront très probablement réalité pour les 12000 travailleurs transfrontaliers usagers quotidiens du TER en 2020.

A cette échéance, les usagers du TER pourront juger de la pertinence de nos alertes. Mais dans ce dossier comme dans d’autres, le CESER ne pourra faire la preuve de son efficacité que si l’exécutif régional prend en compte les remarques et idées formulées par des représentants de la société civile en prise avec le terrain, avant de prendre ses décisions.