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Visite cruciale chez Moquettes et Sols de France

Publié le 11/04/2019

L'administrateur judiciaire vérifiera aujourd'hui si MSF et SAI disposent des documents et de la trésorerie pour perdurer un mois. Dans le cas contraire, la liquidation interviendra très vite.

Le nom de l'usine et ses dirigeants ont changé à de nombreuses reprises. Mais cinq ans après, les salariés restants se retrouvent dans la même galère : leur société est à deux doigts d'être mise en liquidation judiciaire. Pire : le dossier est devenu nettement  plus complexe à la suite de multiples modifications administratives.Les employés et les représentants du personnel ont de quoi y perdre leur latin. .../...

ASSURER LES SALAIRES

C'est la préoccupation première s représentants du personnel de MSF et de sa filiale Support Ardennes Industries (SAI).

Les salaires de mars vont être payés par /'AGS (Association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salaires), explique Albert Auchter, représentant CFDT du personnel chez MSF.

" Mais ils ne sont pas complets car il manque des documents pour justifier les différentes primes. Problème : General Services, la société qui gérait les paies, a été liquidée ", annonce Éric Barberon, lui aussi élu CDFT chez  MSF. .../...

La  prévoyance santé pose aussi un souci de taille. Cela fait un an que les 38 salariés continuent de cotiser alors qu'elle a été résiliée. Avec à la clé, de très graves conséquences : la famille d'un salarié décédé en début d'année n'a  pas pu toucher  le capital  décès pour payer  les frais d'obsèques.

Cela pose aussi  problème quand on est arrêté  longtemps comme c'est mon cas, ajoute  Hervé  Dupuis,  de  la CFDT.

DE MYSTÉRIEUX TRAVAILLEURS

Des « travailleurs européens »  sont  présents  depuis plusieurs mois  sur le site  du fabricant de moquette de Glaire. « Il y a au moins un Ukrainien, d'autres  sont moldaves ou roumains et on ne sait pas quels sont leurs contrats de travail », indique  la CFDT. Si l'atmosphère « reste calme  pour  le moment  », leur  présence  suscite  des inquiétudes : « Un  représentant d'ARS nous  a annoncé qu'ils allaient prendre notre place. »   Selon  la CDFT, cette dizaine de travailleurs dort  sur le site. « Ça a fait tiquer l'inspection du travail mais apparemment ce n'est pas illégal car ils ne dorment  pas dans des locaux  industriels. »

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QUI POUR REPRENDRE ?

Les syndicalistes et le personnel ne se font guère d'illusions : L'outil de  travail  n'appar­ tient  pas  à  MSF ni à SAI  mais  à l'Agence pour la  rénovation de sols. Comment  voulez-vous que quel­ qu'un·reprenne uniquement des salariés ? », lâche  Aurélie   Body,  représentante CFDT chez  SAI. Pour Hervé Dupuis, c'est clair: S'il  y a un repreneur, ce sera quelqu'un de la nébuleuse G Groupe X. »