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Préavis de grève en mairie de Vandœuvre (ER, Di 21 juin 2020)

Publié le 22/06/2020

Les deux organisations syndicales CGT et CFDT Interco ont déposé un préavis pour un appel à la grève des agents de la mairie de Vandœuvre, le mardi 23 juin.

[...] Les deux organisations syndicales représentatives en mairie (CGT et CFDT interco) se sont unies dans un préavis déposé le lundi 15 juin et effectif, mardi. Dans le collimateur des syndicats, deux points de revendications émergent.

En premier lieu, un management qualifié de « dégradant », occasionnerait des « souffrances », parmi le personnel. Même si à ce jour et à la connaissance des syndicats, aucune plainte n'a semble-t-il été déposée en ce sens, « par peur », assurent-ils.

« La souffrance du personnel, ça suffit ! »

L'an dernier, le CHSCT avait déjà alerté le maire par écrit, sur le sujet. « Pressions, menaces, personnels rabaissés... Cela concerne de plus en plus de catégories même si nous avons conscience que le mal-être au travail a toujours existé », expliquent Marlène Henry, secrétaire adjointe de la section CFDT interco et Lionel Vonesch, secrétaire général CGT.

« Nous avions déjà tiré la sonnette d'alarme en 2017 et un an plus tard, un projet d'administration avait débouché sur un audit destiné à évaluer ce mal-être, mais nous sommes en 2020 et nous n'avons toujours pas connaissance des conclusions de cet audit ! », précise Marlène Henry. « La souffrance du personnel, ça suffit ! », enfonce Lionel Vonesch.

Les modalités d'application de l'ordonnance Macron du 15 avril sur les RTT et jours de congé (total de 10 jours imposés aux agents entre le 16 mars et le 11 mai) dans le cadre de la pandémie covid-19, reste l'autre point d'irritation. Lors du dernier comité technique (CT) les deux syndicats se sont positionnés « contre l'application de l'ordonnance » quant à ces jours imposés, « considérant que le personnel avait subi cette situation ».

Trois jours après son dépôt, le préavis semble avoir fait son effet puisque dans un courrier du 18 juin adressé aux agents, le maire Stéphane Hablot informe qu'il « n'imposera aucun jour de congé » et les jours de vacances qui se seraient chevauchés avec l'autorisation spéciale d'absence (ASA) durant la crise, seront restitués. L'abattement de RTT généré automatiquement durant les jours d'ASA total ou partiel, sera réévalué.

Quant à la prime covid qui figure également au décret (maximum de 1.000 €), « elle reste floue et jusqu'ici, sans dialogue social », déplorent CGT et CFDT. « Elle aurait dû être votée en comité technique (CT), mais au lieu de cela, elle le sera en conseil municipal (CM), lundi 29 juin. Quoi qu'il en soit, crise sanitaire ou pas, la grève aurait eu lieu ! ». Pour Stéphane Hablot, cette prime a été « débattue en CT et adoptée sur le principe et oui, on la votera en CM ».

Sur le management, le maire concède qu'il doit se faire de manière « plus horizontale et davantage partagé ». [...]