« On fait tout ce qui est possible » ( L'alsace - Divers / Ma. 3 Mars 2020

.../...         

Dans le primaire comme le secondaire, les recommandations générales d'hygiène ont été répétées. Mais, même si des informations détaillées sont à leur disposition (*), les équipes s'inquiètent de savoir comment réagir concrètement dans le cas d'un élève présentant de la fièvre, en particulier dans les écoles. « Elles sont démunies au niveau matériel et humain, il n'y a pas d'infirmerie, pas de quoi isoler un enfant qui présenterait des symptômes, pas de personnel en plus pour s'occuper des autres pendant qu'on appelle le 15 », développe Didier Charrié. Et tous de rappeler que les directeurs, « en première ligne comme toujours », ont la charge de « jongler » entre les nombreux messages de l'administration et de mettre à jour l'affichage pour les parents, de répondre aux multiples demandes, y compris celles de leurs collègues.

Si pour Laurent Gomez, du Sgen-CFDT, la hiérarchie « communique plutôt bien », une réunion de CHSCT académique vendredi soir, ayant notamment permis d'avoir « de vraies discussions sur le sujet » (L'Alsace du 29 février), il reste « un flou » concernant en particulier les enseignantes enceintes, ou encore les enfants et les personnels à la santé fragiles. « Un collègue en rémission d'un cancer et qui n'est pas encore tout à fait rétabli doit-il rentrer chez lui pour se protéger ? On souhaite que ceux qui se sentent en danger puissent exercer un droit de retrait sans carence, ou s'organiser en télétravail. »