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Pour la CFDT : « le plus mauvais choix socialement » ( DNA, L'Alsace - Economie / Ma. 10 Mars 2020 )

Publié le 10/03/2020

Dans une lettre ouverte envoyée au conseil d'administration de l'OPUS 67, la CFDT Interco 67 critique les conditions de la fusion de l'OPUS 67 avec la SIBAR. 

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S'il ne conteste pas le rapprochement entre les deux bailleurs sociaux, le syndicat dénonce « un projet mené à marche forcée malgré les délais prévus par la loi Elan, et le modèle économique choisi. « La volonté de faire adopter le statut de SEM à l'OPUS 67 par le biais d'une fusion absorption avec la SIBAR, nous semble une mauvaise réponse, alors que la loi permettait de mettre en place une solution mieux adaptée, avec une Société Économique de Coopération (SAC) ». Pour la CFDT, le passage en SEM aura des effets pénalisants pour les agents de l'OPUS 67. « Ils vont perdre tous les droits négociés par les accords collectifs. Ils ne seront plus couverts par la convention collective des offices publics de l'habitat mais par celle, moins avantageuse, de la construction, pointe Philippe Malaisé, secrétaire général l'Interco 67. « Les 72 salariés de l'OPUS 67 ayant un statut de fonctionnaire, vont devenir des fonctionnaires détachés et mis à la disposition d'Alsace Habitat, sous contrat de droit privé ». Le statut de SAC n'aurait pas résolu ce problème, selon la direction de la SIBAR.

La CFDT regrette « la disparition du CSE élu par les salariés d'OPUS 67, qui n'auront pas de représentants de l'instance de représentation d'Alsace Habitat, le CSE de la future entité étant celui de la SIBAR ». Elle déplore les conséquences au niveau de la gouvernance : contrairement à un OPHLM, le conseil d'administration d'une SEM ne comprend pas de représentants des locataires, des organismes sociaux et des salariés ».