Une cinquantaine de manifestants devant le Centre Hospitalier d'Ernstein (DNA, Sa 27 juin 2020)

Ils souhaitent dénoncer les méthodes managériales employées par la direction de l'établissement. « Il y a un sentiment général de persécution, s'indigne Estelle Herrmann, secrétaire adjointe CFDT du CHE. Nous demandons une gestion des ressources humaines apaisée et une enquête sur les risques psychosociaux. »

« Nous avions déjà fait grève le 8 octobre 2019, mais depuis rien n'a changé », estime Estelle Herrmann.

Les manifestants dépeignent un climat pesant, d'autant plus après un épisode de Covid-19 épuisant. « Le respect des gestes barrières est très compliqué à faire respecter pour les personnes atteintes de maladie psychiatriques, puisqu'elles ne les comprennent pas toujours, témoigne Adrien. De plus, le protocole a occasionné une surcharge de travail pour les équipes : Décontamination, organisation des visites, tests PCR... »

L'appel à la grève fait suite à la convocation d'un infirmier membre du syndicat de l'UNSA à un conseil disciplinaire, à l'origine d'un droit d'alerte formulé il y a quelques semaines. Selon Estelle Herrmann, la direction chercherait à lui faire payer son initiative.

Une interprétation vigoureusement démentie par la direction. « Le conseil de discipline n'avait aucun lien avec le droit d'alerte évoqué, lequel a été traité en temps utile. Il n'a aucun lien non plus avec les fonctions syndicales exercées par la personne convoquée. De surcroît, la direction précise que la CFDT siégeait au conseil de discipline en tant que défenseur. Elle était donc parfaitement au courant des faits reprochés. »