Accueil des enfants de soignants : grogne syndicale (ER, Je 19 mars 2020)

Publié le 19/03/2020 (mis à jour le 20/03/2020)

Alors que les organisations syndicales étaient unanimes à saluer la gestion de la crise et la transparence affichée par le recteur de région académique Grand Est et de l'académie de Nancy-Metz, voilà qu'un courrier intersyndical, signé par la FSU, l'Unsa et le Sgen-Cfdt alourdit singulièrement le climat ambiant.

« Par solidarité avec les soignants qui se dévouent pour le pays, de nombreux enseignants et personnels se sont portés volontaires pour assurer la garde des enfants de ces soignants et ce, en plus de la charge de travail liée à la continuité pédagogique », écrivent les représentants syndicaux. Ils ajoutent aussitôt : « Cependant, il s'avère que les conditions de sécurité ne leur sont pas garanties et cela n'est pas acceptable. Le virus est très présent dans notre région, les enfants peuvent être porteurs du virus sans signes cliniques, leurs parents sont fortement confrontés à la maladie ».


Pour être « assurés que les volontaires n'encourront aucun risque pour leur santé et celle de leur famille », les syndicats fixent une série de conditions « impératives » : les locaux nettoyés tous les jours par les collectivités territoriales (mairies, Conseil Départemental, autorité pénitentiaire) ; pour le premier degré, la surveillance du temps de cantine obligatoirement assurée par les mairies ; des masques et du gel hydroalcoolique ; des roulements » pour accomplir leur mission.

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Jean-Marc Huart se veut rassurant : « La question de la protection des personnels est un souci constant. Nous sommes très attentifs au nettoyage des locaux, aux gestes barrières. (...)

Le recteur Huart indique que « plus de 500 personnels de l'Éducation nationale se sont portés volontaires à ce jour pour accueillir des enfants de soignants ».