La CFDT fait la queue avec les clients à la gare, chrono en main (RL, Ve 5 juillet 2019)

Publié le 05/07/2019

Le syndicat cheminot vérifie dans les grandes gares, dont celle de Metz jeudi (et de Nancy mardi), s'il faut moins de 30 minutes pour obtenir un billet comme l'affirme la SNCF. Une opération montre en main avec, au bout de la trotteuse, la dénonciation d'un problème d'effectifs.

Lancée par la CFDT dans les grandes gares françaises entre les 1er et 5 juillet, la technique de l'opération « Chrono'gares », jeudi à Metz, est simple. « On repère des gens, on note l'heure d'arrivée et l'heure de sortie », détaille Karine depuis l'entrée de l'espace vente. Il s'agit de déterminer combien de temps prend l'achat de leurs billets au guichet. « Moins de 30 minutes », dit la SNCF. « On va vérifier », indique Stéphane, qui parcourt la queue des clients devant les guichets. « On avait des remontées d'agents qui dénonçaient des retards de 1h30 et des fermetures de guichets devant des files trop longues », ajoute le syndicaliste.

À Metz, le constat se limite à une attente de 45 à 55 minutes dans l'après-midi. « Une personne sur trois, selon lui, a abandonné après 20 à 25 minutes en voyant que ça n'avançait pas » devant les deux guichets ouverts et un troisième partiellement. (...) Des données identiques aux relevés dans la matinée du 2 juillet à Nancy dans le cadre de « Chrono'gares ». (...)

« Rayon poissonnerie »
Pour la CFDT, « si la SNCF estime que 80 à 90 % des billets sont achetés sur le net, ce que l'on ne parvient pas à confirmer, elle ne mesure pas le nombre de clients qui viennent pour un remboursement, une information, une carte de réduction ou d'abonnement, un paiement autre que par carte bancaire ou avec des chèques vacances inutilisables sur le net et échangeables uniquement au guichet. »

Un seul agent les traite à Metz, où convergent les clients poussés par la fermeture de leurs points habituels - à l'image de Rémilly le 1er avril 2019 et Pagny-sur-Moselle en début d'année. Un phénomène vécu deux ans plus tôt à Ars-sur-Moselle, Maizières-lès-Metz et à Metz avec la disparition de la boutique rue de la Tête-d'Or.

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Frédéric CLAUSSE