Les aides à domicile en colère (ER, Je 25 juin 2020)
Elles avaient organisé deux actions à l'automne dernier, réunissant à chaque fois près d'une cinquantaine de leurs collègues. Elles l'avouent : aujourd'hui, rien n'a changé. Elles réclament des augmentations de salaire et des frais kilométriques.
"Les métiers de l'aide et de l'accompagnement à domicile souffrent de plus en plus et depuis longtemps, d'un vrai manque d'attractivité. Cela rend le recrutement difficile, accentue l'absentéisme et entraîne un important turn-over au détriment des personnes âgées. Rien n'a bougé sur les augmentations que nous avons demandées pour les salaires et les frais kilométriques » expliquent Nathalie Baudry et Christelle Gilbert, représentantes CFDT du personnel de la branche à domicile.
Et d'ajouter : « Les choses bougent. La crise sanitaire liée au Covid-19 a mis en avant l'engagement professionnel sans relâche des salariés du secteur médico-social, l'opinion publique manifeste un soutien sans faille à celle et ceux qui ont permis de continuer la prise en charge des plus fragile à domicile. En applaudissant chaque soir, celle et ceux qui prennent soin de la santé des autres, la lumière a enfin été braquée sur des métiers toujours mal considérés, mal payés et très souvent occupés par des femmes. Les travailleuses de l'aide à domicile, pourtant en première ligne, sont les grandes oubliées de la prime promise à celles et ceux qui ont été au front dans la lutte contre le Covid. »
Nathalie et Christelle rappellent que, pendant l'épidémie, leurs collègues n'ont pas compté leurs heures, « avec ou sans masque avec ou sans la trouille ».
[...]« Si vous voulez que nos aînés puissent rester chez eux, à domicile, venez-nous rejoindre à le 29 juin 10 h devant l'agence de l'ADMR de Commercy, rue de Saint-Mihiel pour une marche dans Commercy. »
