Voie verte : l'état du canal en question ( ER - Verdun-ville / Me. 19 Septembre 2018

Publié le 19/09/2018

Agents et matériel trop peu nombreux pour entretenir le canal, infrastructure vétuste, bateaux qui désertent : la CFDT Voies navigables de France tire la sonnette d'alarme.

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VNF est chargée de l'entretien des berges et des abords de la voie verte. La CFDT dénonce un manque de moyens pour le faire.
 

« Rendre le canal accessible à tous c'est une très bonne chose, mais s'il n'y a plus de bateau qui passe sur le canal... » Pascal Simon, secrétaire adjoint de la direction territoriale Nord Est de VNF pour la CFDT, exprime le désarroi ressenti par des agents de Voies navigables de France. En septembre, son syndicat a décidé d'alerter le grand public. Installés sur un vélo deux places aux couleurs de la CFDT, ils ont arpenté la voie verte de Belleville à Verdun et sont allés à la rencontre des promeneurs.

« VNF transfère ses chemins de service et une partie du domaine public fluvial aux collectivités pour en faire des pistes cyclables », rappelle Pascal Simon qui insiste sur le fait que la vocation première de VNF est le transport de fret et de tourisme, « et cette vocation on la perd », s'inquiète-t-il.

« Digues et berges en mauvais état, trous de rats musqués, écluses qui fuient »
 

Le constat est sévère. « La saison a été catastrophique pour les bateaux cette année à Verdun. La navigation a dû être arrêtée à plusieurs reprises, faisant de Verdun un cul-de-sac et la fréquentation du port de plaisance a diminué de moitié. » Les crues de cet hiver et la sécheresse de cet été sont en cause, mais pas uniquement selon Pascal Simon.

« Les digues et les berges du canal ne sont pas en bon état, on observe aussi des trous creusés par les rats musqués, certaines écluses ont de gros problèmes d'étanchéité, celle de Sorcy fuit. » Ces problèmes doivent aussi être pris en compte selon Pascal Simon quand VNF invoque le « débit réservé », le seuil en dessous duquel les bateaux ne sont plus autorisés à naviguer. « Les seuils des débits réservés sont plus restrictifs qu'ils ne l'étaient il y a quelques années », indique Pascal Simon.

VNF est tenue d'entretenir les abords du canal et donc de la voie verte. « On passe deux fois par an. Mais nous n'avons plus de tracteur pour faucher et de moins en moins d'agents. » Selon lui, des investissements deviennent indispensables « pour garantir l'entretien des abords de la voie verte et donc la sécurité de tous les usagers ».