Voies navigables de France : les éclusiers font barrage ( RL - Faits-divers 57F / Me. 20 Mars 2019

Publié le 20/03/2019

Les éclusiers de Thionville et de Kœnigsmacker étaient en grève hier mardi. Ils dénoncent la réduction des effectifs, la précarisation, le gel des salaires et, à terme, la fermeture programmée des canaux de Meuse et des Vosges.

 

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L'écluse Robert-Schuman de Thionville est restée fermée hier mardi. Le personnel de Voies navigables de France (VNF) était en grève. 

 

On parle d'écologie et on pénalise la voie d'eau, constate Pascal Simon, membre du Conseil d'administration de Voies navigables de France (VNF) et secrétaire adjoint de la CFDT-VNF Nord Est. Le constat est amer, les questions sans réponses nombreuses.

24h de débrayage
 

Hier, mardi, les éclusiers de Thionville, à l'appel de la CFDT, comme leurs collègues de Koenigsmacker réunis quant à eux sous la bannière de l'intersyndicale Force Ouvrière et CGT ont débrayé durant 24 heures, bloquant la circulation des bateaux depuis la frontière. Réduction d'effectif, gel des salaires, fermeture programmée des petits gabarits comme le canal de Meuse et celui des Vosges, disparition des ouvriers parc atelier (OPA) et généralisation des contrats précaires font partie des revendications. « On va vers une disparition progressive des éclusiers en automatisant les portes. Ils veulent remplacer les hommes par un gros PC qui piloterait tout à distance », regrette Gabriel Hess, secrétaire général de la CFDT Nord Est.

« Notre cœur de métier va disparaître. On va vers le degré zéro des relations entre bateaux et éclusiers », renchérit Pascal Simon.

20 % d'effectif en moins sur dix ans
 

Impacté lui aussi, le corps de maintenance n'embauche plus d'OPA. « Aujourd'hui on fait appel à des CDD au risque de perdre la connaissance de nos ouvrages », s'alarme un responsable.

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