Afpa : les salariés se rebiffent à Metz ( ER, RL - Lorraine / Ma. 13 Novembre 2018 )

Publié le 13/11/2018

50 salariés de l'Afpa de Lorraine ont envahi le comité régional d'entreprise qui se tenait à Metz hier. Ils refusent le plan de réorganisation qui prévoit la fermeture de centres de formation comme Yutz et Faulquemont.

 

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Les salariés de l'Afpa ont perturbé le comité régional d'entreprise hier matin à Metz.
 

« Même si on trouve des entreprises pour acheter des formations chez nous, on nous affirme que ça ne changera rien. Vous dites quoi ? », interroge Chantal Gasparella, l'une des représentantes CFDT du personnel, alors qu'une cinquantaine de salariés viennent d'envahir le comité régional d'entreprise (CRE) de l'Afpa (Agence pour la formation professionnelle des adultes) de Lorraine, hier à Metz.

Dominique Schwach, le directeur régional Grand Est de l'Afpa, est embarrassé. Il fait face aux salariés qui encerclent les représentants du personnel : « Il faut qu'on se réorganise. On n'a pas le choix », essaie-t-il.

La Région plaide pour le maintien du centre de Yutz
 

La fin de sa réponse se perd dans les coups des sifflets des manifestants. Ces dernières semaines, les salariés ont multiplié les rencontres discrètes avec les élus lorrains pour tenter de répondre au coup de massue des annonces nationales du 18 octobre : 100 emplois et quatre centres supprimés dans le Grand Est d'ici 2020, dont Yutz et Faulquemont en Moselle. Richard Capone est élu CFDT au CRE : « Ce matin, on a demandé une étude des comptes de l'Afpa au niveau régional. Le directeur refuse au prétexte qu'une telle expertise est en cours au national. Ce qu'on ne veut pas voir, c'est que les comptes de l'Afpa dans l'Est sont bons, on a des commandes jusqu'en 2021. » Au milieu des feux de palettes et des banderoles qui contestent la casse « du service public de l'emploi », Sylvain Martignon, secrétaire régional CGT, estime que cette réforme de l'Afpa est mise en œuvre à contretemps : « Les politiques parlent beaucoup de formation. Mais de quoi ils parlent ? Compétence, qualification, ça devient des gros mots. À Metz, on ferme la filière maçonnerie, alors que les entreprises peinent à recruter... »

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