Le projet Europort a un train de retard

« Depuis l'arrêt des hauts-fourneaux, nous avons du travail pour deux ou trois jours par semaine, peste Luis De Freitas, délégué CFDT de Gépor, l'une des entreprises directement concernée par Europort. Les gens se découragent, certains demandent un reclassement. On croit en l'avenir du site, mais on ne comprend pas où ça bloque. » Il a fait part de ses craintes à la députée Aurélie Filippetti au conseiller régional Julien Vaillant et à la conseillère départementale Michèle Bey qui persifle : « On nous fait les mêmes réponses que pour TerraLorraine, qu'on nous informera quand il y aura quelque chose à savoir... » Les trois élus PS ont décidé d'interpeller « fortement » les collectivités à ce sujet. « Il faut absolument qu'Europort soit au tour de table de la Grande Région sinon il n'y aura rien du tout », prévient Julien Vaillant. En effet, le projet a disparu des écrans radars au-delà du département de la Moselle.

La création d'une plate-forme ferroviaire à Bettembourg ne rassure personne. Au contraire. « Si la même chose se fait à 20 km, alors il n'y a plus besoin d'Illange », constate Aurélie Filipetti. Oui, et non. Car Europort compte sur son aspect trimodal sur les bords de Moselle pour faire la différence. Mais aussi sur ses espaces disponibles, soit 185 ha, assez pour accueillir n'importe quelle entreprise. Et des candidats, il y en a forcément.

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