Travailleurs polonais chez PSA : « C'est mieux que de licencier » (RL, Lu 15 juin 2020)

Publié le 15/06/2020

Sur le site PSA de Metz, tous les syndicats à l'exception de la CGT, qui s'est abstenue, ont donné un avis favorable à l'accueil de salariés du groupe en provenance de Pologne. Ils expliquent pourquoi et estiment qu'il faut relativiser les chiffres.

« Il faut relativiser. » Sans se consulter, Maria Casoli de FO et Philippe Pétry de la CFDT, emploient les mêmes mots au moment de commenter la polémique née de l'arrivée sur le site PSA de Metz de cinquante salariés du groupe en provenance de Pologne. Leur usine Opel de Gliwice est toujours à l'arrêt et depuis lundi, ils renforcent le site de Metz, tout comme 9 salariés de Douvrin (62) et 4 de Mulhouse (68). Mercredi, lorsque leur direction a consulté les syndicats sur ces prêts de salariés tous ont donné un avis favorable. Seule la CGT a souhaité ne pas prendre part au vote. Pour Philippe Pétry, la situation locale n'a rien de comparable avec celle de l'usine d'Hordain (Nord), point de départ de la polémique : « Là-bas, il était question de faire venir plus de 500 salariés de Pologne, sur les 1 200 que compte le site. Sur le pôle Metz-Trémery, qui emploie près de 4 000 salariés, on en accueille juste 50. »

« C'est mieux que de licencier »

Le syndicaliste parle même d'un « ouf de soulagement » à la suite de l'arrivée de ces renforts venus de l'Est : « On n'arrivait plus à suivre la cadence. On avait besoin de bras et on en a encore besoin. » [...]

Problème : les intérimaires sont les grandes victimes de ce jeu de chaises musicales. « Socialement, ce n'est pas tenable pour eux », reconnaît Philippe Pétry. Certains, toujours sous contrat, sont même encore au chômage partiel. [...]