Le moment de dire qui va payer pour les retraites ? (L'ALSACE, DNA / JEUDI 30 JANVIER 2020)

Publié le 30/01/2020

Les grévistes fatiguent, les trains roulent à peu près, les écoles sont ouvertes, les actions s'éparpillent entre les différents secteurs d'activité... .../.... Mais la réforme des retraites est loin d'avoir terminé son parcours et entre dans la phase financière par une question qui vaut cher : comment trouver 12 milliards d'euros en sept ans ?

« On peut fonctionner sans âge d'équilibre »

Une série de réunions entre le gouvernement et les partenaires sociaux doit répondre à la question. La CGT et FO, les deux organisations syndicales qui demandent le retrait de la réforme, ont accepté in extremis de participer, mais « comme de simples observateurs ».

Du coup, la CFDT pose ses conditions à l'ouverture des débats : « Qu'on réponde d'abord aux exigences de justice sociale. Nous discuterons financement après avoir eu des assurances en termes de pénibilité, retraite progressive, minimum contributif et transitions pour les agents du public », a déclaré ce mercredi son leader Laurent Berger à qui le projet « ne convient pas dans l'état actuel ». Sur le long terme et l'âge d'équilibre prévu dans le projet de loi à partir de 2037 (fixé par hypothèse à 65 ans dans l'étude d'impact), le négociateur de la CFDT Frédéric Sève estime « qu'on peut fonctionner sans âge d'équilibre imposé à tout le monde. L'exigence de solidarité, c'est de travailler un certain nombre d'années, pas de travailler jusqu'à un certain âge ». En clair, l'âge de départ dépendrait de celui d'entrée dans la vie active et de la carrière.

Face à la détermination de la CFDT, le Premier ministre s'est contenté de rappeler l'objectif de parvenir à l'équilibre financier du système .../... Il demande d'évaluer le coût des mesures liées à la pénibilité.../...