ArcelorMittal tubular products ne voit pas le bout du tunnel (RL / Vendredi 02 Octobre 2020)

Publié le 02/10/2020

L'entreprise .../... vit des heures sombres, et la pandémie n'a rien arrangé à l'affaire. Les représentants syndicaux tirent la sonnette d'alarme .../...

Un an et demi après le point très optimiste réalisé par la nouvelle direction d'ArcelorMittal tubular products (AMTP) Lexy, anciennement Lorraine tubes, la situation de l'entreprise, qui fabrique des tubes de différentes dimensions pour la construction ou encore les ponts, s'est dégradée.

Le point avec Cédric Reuter, délégué CFDT.

Objectifs non atteints

« On était tombés à 70 000 tonnes par an, alors que notre capacité est quatre fois supérieure. On devait remonter à .../... 160 000 tonnes. Après une hausse il y a un an, les prix du marché se sont effondrés, ce qui a entraîné l'arrêt des commandes. On perdait de l'argent. Et puis est arrivée la pandémie. On en est déjà à plusieurs millions d'euros de pertes en juillet pour cette année. »

Projet « inefficace »

« Leur projet était d'imposer une politique drastique de réduction des coûts, avec notamment un process à faire évoluer..../.... Sauf que ça ne fonctionne pas et ce n'est pas très professionnel. Résultat : on perd toujours plus d'argent, et ils ont désorganisé toute l'entreprise. »

Emplois et conditions de travail

« L'objectif lors de la reprise par ArcelorMittal était de conserver tous les emplois. Or, à Lexy, on est passé de 130 à moins de 100, de 40 à 30 à Rettel, etc. Ils poussent les gens à démissionner en les dégoûtant, ce qui permet d'éviter un plan social. La Covid-19 a bon dos : c'est l'État qui a payé une partie de la masse salariale. .../... Ils laissent les salariés les plus belliqueux à la maison. Et on en arrive à des pertes sur salaire de 200-300 €, parce que selon eux on est « trop bien payé ». Ils imposent l'ultra-polyvalence et l'hyper-flexibilité aux salariés, en dénonçant des contrats de travail et des acquis. Ils ont même créé un groupe Whatsapp pour prévenir la veille au soir s'il faut aller travailler le lendemain. .../.... »

Quoi faire ?

« Doit-on mener des actions ? On en organiserait si c'était productif. Ils risquent ainsi de nous faire porter le chapeau des difficultés si on le fait. On est intervenus lors des réunions .../.... Mais il faudrait déjà que l'actionnaire mette l'argent nécessaire dans la colonne investissements..../... Et puis, il nous faudrait une direction qui soit à la hauteur et connaisse les produits. »