Assurer l’avenir industriel de la région (SYNDICALISME HEBDO CFDT / 3 DÉCEMBRE 2020)

« Il faut sensibiliser les élus CSE sur la réduction des gaz à effet de serre [GES] et les enjeux environnementaux si l’on veut bien anticiper les transitions », insiste Vianney Louis, secrétaire général du Syndicat métallurgie Cœur Grand Est au terme de la présentation du rapport du Ceser intitulé « Les 5 urgences pour développer une industrie bas carbone dans le Grand Est » aux militants meusiens, meurthois et vosgiens.

Dans ce qui constitue la troisième région industrielle française, l’enjeu est de taille : il s’agit de réduire de 35 % d’ici à 2050 les émissions de GES…
dont un quart est d’origine industrielle.

Cette évolution ne va donc pas sans impacter les 272 500 salariés des industries de la région.
 Former les militants 

« Nous sommes au pied du mur. Les transitions sont inévitables mais nous avons des opportunités à saisir pour développer les compétences, penser les emplois et l’industrie de demain », explique Vianney. « Or, sur la neutralité carbone, nous sommes tous responsables, chacun à notre niveau, insiste la CFDT-Grand Est.
La réduction des émissions de carbone doit être une priorité absolue dans l’évolution de l’ensemble des processus industriels. Les moyens nécessaires doivent être consacrés à l’information, la formation, la recherche et l’innovation. 

« Mais atteindre l’objectif de neutralité carbone à 2050 nécessite aussi d’agir dans les entreprises,  prévient Sandrine Marx, secrétaire régionale de l’URI Grand Est. En matière environnementale, les représentants du personnel et les représentants syndicaux doivent être davantage associés, et leur rôle reconnu. »

Les leviers pour préparer les transitions existent, notamment grâce à France Relance ; encore faut-il les connaître. C’est toute l’ambition de l’URI, qui entend mettre en place des formations spécifiques à destination de ses militants.