CHRU de Nancy : un bâtiment de plus en plus fissuré (RL / JEUDI 3 SEPTEMBRE 2020)

Publié le 03/09/2020

Face aux désordres constatés sur le bâtiment des spécialités médicales .../... la CFDT dépose un droit d’alerte et demande une expertise indépendante dans le cadre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Il y a deux ans, de premières fissures apparaissent au er étage du bâtiment  .../.... Fin 2018, 16 bureaux au total sont condamnés par la direction.

« Aujourd’hui, près de 50 % du bâtiment est impacté », explique Stéphane Maire. Le secrétaire CFDT du CHRU de Nancy et secrétaire du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) détaille ses propos : « 129 pièces sont jugées dangereuses par le CHRU, 332 ont des fissures apparentes qui a priori ne représentent pas encore un danger, et dans 130 autres, des fissures sont en formation. »

Un cabinet suisse missionné face à cette situation « extrêmement préoccupante », le CHSCT, par le biais de la CFDT, a déposé un droit d’alerte et demande qu’une expertise indépendante soit diligentée « pour évaluer la stabilité et la dangerosité de cet hôpital ». .../...

« Une nouvelle épreuve »
Fleuron du CHRU, ce bâtiment récent, qui s’élève sur 5 étages et 30 000 m2, d’une capacité de 171 lits et 52 places en ambulatoire, qui a accueilli les patients Covid-19 pendant la crise, a été construit entre 2008 et 2011 dans le cadre d’un partenariat public-privé. En 2007, l’hôpital a signé un bail emphytéotique hospitalier de 32 ans avec Icade, une des filiales immobilières de la Caisse des dépôts et consignations, contre un loyer annuel de 7,3 M€, qui continue à courir.
En attendant l’issue des expertises, le CHRU se prépare en travaillant « sur divers scénarios ».

Mesures de renforcement ? Relocalisation des 171 lits ? Et si le bâtiment n’était plus utilisable ?

« Pour l’instant, il nous faut une expertise solide pour prendre des décisions », explique le CHRU. ..../...

Une « nouvelle épreuve », résume Stéphane Maire en montrant, ici un mur qui se bombe, des fissures qui s’élargissent, là, dans un bureau, une autre qui démarre sur un pilier de maintien ou encore, au sous-sol, un étai de sécurisation.