Knorr : les salariés en appellent aux élus locaux et nationaux (DNA / JEUDI 29 AVRIL 2021)

Publié le 30/04/2021

Les salariés du fabricant de soupes Knorr restent mobilisés. Depuis l’annonce de la fermeture de leur usine de Duppigheim, le 25 mars, ils ont interpellé élus locaux et nationaux. .../...

Quelque 300 personnes, salariés soutenus par des proches, des syndicalistes et des élus, ont défilé dans le village, ../...
Du côté des cinq organisations réunies en intersyndicale, la demande est la même.
« Pour le maintien du site, de son activité et de ses 261 emplois »,
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Un débrayage, une pétition et une page Facebook

Pour porter sur la voie publique leur situation, leur désarroi et leur combat,.../... Le cortège de quelque 300 personnes s'est mis en branle .../...

En chemin, avec sono, banderoles et tracts, ils ont sensibilisé les habitants qui sortaient une tête. .../...

Une pétition en ligne [plus de 22 000 signatures] et une page Facebook ont déjà été activées à cette fin, .../...

Hors le débrayage du 8 avril, ce rassemblement est le premier mouvement de mobilisation, a souligné Pierre Kreder, de la CFDT

En cette période de crise sanitaire, l'appel à manifester avait été lancé aux employés et à leurs proches. Une dizaine d'élus, de la commune et de ses voisines Dachstein et Duttlenheim, se sont joints au rassemblement, ainsi que des anciens de la boîte, retraités ou même licenciés il y a quelques années.

Des membres d'unions syndicalistes départementales étaient également présents, pour « soutenir » et « dénoncer ce qui se passe », à l'instar de Sabine Gies pour la CFDT. « Ce qui se passe, c'est une délocalisation maquillée », analyse Pierre Kreder, élu CFDT au CSE.

Une rencontre avec une vingtaine de décideurs

Lui comme Patrick Jaeger, secrétaire du CSE (CGT), et leurs homologues examinent de front diverses hypothèses.

À défaut de maintien pur et simple du site, ils réfléchissent à sa reprise et à l'accompagnement des travailleurs.

.../....  L'intersyndicale a rencontré, à sa demande, un groupe d'une vingtaine de décideurs, le 17 avril. .../....

De ces interlocuteurs institutionnels .../.... les syndicalistes attendent qu'ils obtiennent l'allongemjent de la durée de négociation du plan social.

« La direction a refusé notre proposition de deux mois supplémentaires. Quatre mois, dont deux d'été, avec trois semaines de fermeture, ce n'est pas assez pour trouver un repreneur et gérer correctement le reclassement ! », appuie Patrick Jaeger.

Priorité à une reprise et au reclassement

« Ce sont nos priorités. La question des primes, cela viendra après. On va le faire de notre côté, mais on veut que les élus contactent les dirigeants européens du groupe », souligne Pascal Ziegler, élu CFE-CGC au CSE. « Demain [jeudi], nous voyons différents cabinets de reclassement », indique celui-ci ;

« cela fait partie de notre combat d'avoir voix au chapitre sur sa désignation », glisse Pierre Kreder, de la CFDT.

« Oui, obtenir la meilleure enveloppe possible pour partir, ça, c'est à la fin, en cas d'échec... », acquiesce Martial Schwartz, élu FO au CSE.

L'intersyndicale invite Unilever à revoir sa copie : pour elle, la fermeture n'est pas la seule solution.

« Plus de 40 % de l'effectif a plus de 49 ans et l'ancienneté moyenne est de plus de vingt ans, on pourrait réduire la masse salariale en accompagnant les anciens vers la retraite », envisage Pierre Kreder, de la CFDT.

Un rendez-vous avec le Ministère du travail.

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Tous espèrent être reçus par le ministère du Travail, sur la table duquel le dossier serait arrivé.

Pour la suite des actions ?

« Tout dépend de la position de la direction. S'il faut durcir, on durcira. » Prochain rendez-vous entre cette dernière et les organisations syndicales : le 4 mai. Avant cela, les Knorr seront au rendez-vous du 1er mai, à Strasbourg.

 

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