L’accompagnement des salariés, maître mot de la section chez Weleda (SH / 24 Mai 2022)
Déremboursement de l’homéopathie par la Sécurité sociale, crise sanitaire, chômage partiel… la section CFDT de Weleda, à Huningue (Haut-Rhin) est sur tous les fronts depuis plusieurs années. Elle défend l’emploi et les salariés, avec succès, et espère transformer l’essai lors des élections professionnelles qui se tiendront le 18 juin prochain.
L’ambition est sans ambages. « Nous voulons rester majoritaires », résume simplement Valérie Proust, secrétaire du CSE et technicienne de laboratoire. « On veut aussi donner envie à nos collègues de nous rejoindre, leur faire comprendre notre rôle et ce que nous faisons dans les instances. »
Des objectifs clairs pour la dynamique section de cette entreprise suisse dotée de 327 salariés sur son site français (2 500 dans plus de 50 pays) spécialisée dans la production et la distribution des produits pharmaceutiques et cosmétiques.
Implantée dans l’établissement depuis presque 30 ans, la CFDT est devenue un acteur incontournable du dialogue social.
Lors des élections de 2018, les salariés ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Ils ont accordé à l’équipe 56,65 % des suffrages, contre 43,15 % à la CFTC. La section compte quant à elle 50 adhérents. Un succès qui s’explique par le travail et l’ambiance qui règne au sein de la section haut-rhinoise emmenée par Marie-Christine Lebreton, déléguée syndicale. 34 ans après son entrée dans l’établissement centenaire, elle est fière d’avoir trouvée au sein de l’équipe des militants haut de gamme. « La relève est donc assurée », se félicite celle qui a fondé la section CFDT. Des années de batailles et de victoires syndicales que la CFDT engrange au fil du temps.
Un contexte économique défavorable
Quelques jours plus tard, la crise sanitaire viendra s’ajouter à ce contexte économique et social déjà tendu.
En plein chômage partiel, la section tente de négocier la prise en charge par l’employeur du manque à gagner par les salariés. Ces derniers sont payés à hauteur réglementaire (84 % de leur salaire net). Mais rien n’y fait : la direction s’y oppose catégoriquement… Une position d’autant plus incompréhensible que pendant cette période, les commandes en produits homéopathiques explosent de 200 %.
« C’est grave et injuste, lâche amère Marie-Christine, le travail des petites mains n’est pas reconnu. La décision fait grincer des dents. Dans le même temps, une prime correspondant à deux mois de salaire a été distribuée par la direction à une quinzaine de cadres. »
Les petites mains, qui ont participé à la transformation de l’outil et à la production de gel hydroalcoolique, apprécieront cette différence de traitement et le manque de reconnaissance. Pire, ces dernières s’étaient même portées volontaires pour assurer la continuité des missions de production et d’expédition lorsque leurs collègues de ce service avaient tous été touchés par le Covid ou étaient cas contact.