« La situation se dégrade » (L'ALSACE / VENDREDI 15 NOVEMBRE 2019 )
Devant le siège de l'ARS à Colmar ce jeudi matin dès 9 h, ils sont une petite centaine à réclamer une conséquente amélioration des conditions de travail des agents, tous corps de métier confondus, incluant les services souvent oubliés comme ceux de la restauration et de la blanchisserie.
../... les HCC affichent 3 millions de déficit, que le personnel [3 800 agents, hors personnel médical, NDLR] court après quasi 150 000 heures supplémentaires non payées et que la fermeture de sites ne va pas s'arrêter. »
../... L'unanimité syndicale porte avant tout sur « les manques de moyens financiers et humains ». Les conséquences directes sur la santé et le moral des troupes s'expriment par un « stress permanent », « des arrêts maladie à répétition » et une démotivation croissante face à une hiérarchie exigeant davantage d'efforts, résument les manifestants.
« Gaspillage d'énergie et de bonne volonté »
« Les jeunes aides-soignantes qui viennent d'arriver sont déjà abîmées », souligne une manifestante. Une autre constate que la hiérarchie « nous en demande de plus en plus mais en face il n'y a aucune contrepartie » ; elle liste les contraintes de plus en plus mal vécues par les agents, même si les services doivent fonctionner 24 heures sur 24 : travail de nuit et durant les fêtes (de Noël), congés annuels écourtés, etc. « Les agents donnent beaucoup mais ils doivent batailler pour obtenir quelques morceaux », souligne Cathy Dicola, infirmière de métier et déléguée CFDT.
« La situation se dégrade et j'en suis attristée. C'est un véritable gaspillage d'énergie et de bonne volonté. Il y a un an je me posais la question : est-ce qu'ils se rendent compte que bientôt il n'y aura plus de soignants au lit du malade ? Maintenant on y est ! », se désole Cathy Dicola.
