Retour

« Les CHSCT ne veulent pas être muselés ! » (L'ALSACE / VENDREDI 04 OCTOBRE 2019)

Publié le 04/10/2019

« La présidente du CHSCT [comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (2)] 67 refuse que l'on fasse plus de trois visites d'établissements scolaires par an - on compte près de 1 000 écoles, collèges et lycées dans le Bas-Rhin - alors qu'auparavant, nous pouvions effectuer huit à dix visites »

Le nombre de visites a également été réduit dans le Haut-Rhin.

Outre cette restriction des visites, l'intersyndicale (FSU, l'Unsa, le Sgen-CFDT, FO,la CGT et Sud) dénonce « un caviardage » des rapports publiés sur un site accessible aux seuls personnels de l'Éducation nationale. .../.... en janvier 2019, à la tête de l'inspection académique du Bas-Rhin, Marie Bazzo « avait préconisé que les rapports ne mentionnent plus le nom des établissements visités »,.../..... Face au tollé des syndicats, cette proposition avait été enterrée pour être finalement mise en oeuvre à la rentrée de septembre. De plus, les rapports publiés depuis plus d'un an ne sont plus accessibles.../...

Une enquête demandée

Ce durcissement des règles de fonctionnement aurait pour origine une visite menée par le CHSCT, il y a deux ans, dans un lycée strasbourgeois, qui avait révélé « un management problématique »,.../.... L'inspecteur de la santé et la sécurité au travail n'avait pas donné de suite à cette affaire. Depuis lors, les syndicats demandent à l'inspection du travail, « indépendante de l'Éducation nationale », l'ouverture d'une enquête.

L'intersyndicale a écrit une lettre ouverte à la rectrice Sophie Béjean - « Madame la Rectrice, souhaitez-vous museler les Comités d'hygiène de sécurité et des conditions de travail ? » - pour demander à être reçue « dans les plus brefs délais ».

Les manifestants se sont séparés après avoir rendu un hommage à la mémoire de Christine Renon, la directrice de l'école maternelle à Pantin (93) qui a mis fin à ses jours « après avoir fait part de sa souffrance au travail ».