Retour

« Un pansement sur une hémorragie » (RL / VEND. 01 MARS 2019)

Publié le 01/03/2019

La situation aux Urgences de l'hôpital Bel-Air n'a jamais été aussi critique.

11 des 22 postes de soignants sont vacants.

Des départs, il y en a eu. « Beaucoup. Trop », confirme Mikaël Briois, responsable CFDT.

Et de reprendre : « On a du mal à fidéliser le personnel qui bien souvent déchante et finit par s'en aller. Il y a un turn over important. ».

En cause, la politique du CHR Metz-Thionville et derrière lui celle du gouvernement, selon lui. « Le manque de personnel génère de mauvaises conditions de travail. Les files d'attente aux Urgences induisent des tensions, des conflits. Les agressions verbales et physiques se multiplient. Et les gens craquent. »

.../...

Un malaise qui touche aussi les plus jeunes comme le souligne Mikaël Briois inquiet : « On entend des jeunes en début de carrière nous dire qu'ils n'en peuvent plus. Au bout de deux-trois ans, ils sont déjà fragilisés ».

Les Urgences sont dans l'urgence et pourtant rien ne semble bouger, déplore le représentant syndical.

« Ces dernières années, notre rôle a changé, on fait davantage de suivi social. On arrive à une situation telle que des personnels soignants préfèrent quitter la fonction publique pour travailler en intérim afin d'échapper à toute cette pression. »

La gestion comptable des hôpitaux publics impose des coupes franches qui détériorent la relation soignant-patient. « C'est grave », juge Mikaël Briois. « Pour que l'hôpital soit à nouveau attractif, on n'a pas le choix, il faut lui redonner des moyens. »