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La société des ambulances Hamelin dans la tourmente (LC / MA. 15 MAI)

Publié le 15/05/2018

Le tribunal de commerce de Troyes examine ce matin la demande de mise en liquidation judiciaire de la société Hamelin, objet de plusieurs procédures.

Gaëtan Kosierb a beau être en arrêt de travail, il répondra ce matin à 11 h 45 à la convocation du tribunal de commerce de Troyes, qui doit se prononcer sur une éventuelle ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire de la société des ambulances Hamelin, dont il est à la fois délégué du personnel et délégué syndical CFDT.

La liquidation a été demandée par la gérante, .../... La dirigeante estime ainsi qu’elle préserve les intérêts de la plupart des 25 salariés qu’emploie la société ; 25 salariés dont « une dizaine est en arrêt de travail », note Gaëtan Kosierb.

PLAINTE POUR ACCUSATION MENSONGÈRE
Ni les huit salariés qui ont déposé un préavis de grève pour ce mardi, jour de l’audience donc, ni Gaëtan Kosierb ne partagent le point de vue de leur
employeur. Depuis qu’il est investi d’un mandat syndical, c’est-à-dire depuis mars 2017, Gaëtan Kosierb pointe de graves manquements au Code du travail, au code de la santé publique ou aux règles de sécurité.
« J’ai alerté sur des questions relatives aux véhicules âgés, à des défauts d’entretien,...

... aux heures supplémentaires non majorées, aux retards de paiement des heures supplémentaires… J’ai aussi été empêché d’exercer mon mandat, faute de convocation des réunions du personnel, par exemple, et j’ai fait constater par l’inspection du travail ces délits d’entrave. »

En mai 2017, le salarié syndicaliste a été accusé par son employeur d’avoir volé du carburant et une procédure de licenciement a été engagée à son
encontre. « La demande d’autorisation de licenciement (une étape obligatoire s’agissant d’un salarié protégé, NDLR ) a été refusée deux fois par l’Inspection du travail : une première fois en raison d’un vice de procédure, la seconde car l’entreprise n’a pas apporté la preuve de la faute qui l’aurait justifiée. Aujourd’hui, je suis toujours salarié de la société des ambulances Hamelin… »
Toujours salarié et bien décidé à ne pas laisser ces accusations sans réponse. « J’ai porté plainte pour accusation mensongère et diffamation. Et j’ai engagé une procédure aux prud’hommes, comme plusieurs autres employés, pour que soient réglés des arriérés de salaires, les majorations des heures supplémentaires,les primes pour travail du dimanche et des jours fériés, etc.. »

La liste est longue des faits que le salarié – qui n’est pas isolé – relève à l’encontre de son employeur.

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