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[A31 bis] La CFDT Grand Est participe à la consultation publique

Publié le 10/12/2018

Faisant suite au Débat public de 2015, une phase de consultation publique autour du projet autoroutier A31bis se déroule de novembre 2018 à février 2019. Après le cahier d'acteurs de l'URI Lorraine en 2015, c'est désormais la CFDT Grand Est qui prend part aux débats à travers des interventions dans les réunions publiques, des questions et un avis postés sur le site de la consultation.

Les étapes du projet

2015 : Débat Public

Janvier 2018 : le Conseil d'Orientation des Infrastructures identifie l’A31 Bis comme un investissement prioritaire.

Novembre 2018-Février 2019 : Consultation publique 

A la suite du rapport du maître d'ouvrage (DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) et du garant de la consultation, le gouvernement devra statuer sur la poursuite du projet.

 

Les questions posées par la CFDT Grand Est 

Question n° 29 concernant le péage sur le contournement de Thionville 

Concernant la section Nord, la CFDT souhaite connaitre quelle solution technique serait mise en place afin de contraindre les poids lourds - hors trafic local, à circuler sur l’itinéraire de délestage payant de l’A31bis plutôt qu’en traversée de Thionville, itinéraire gratuit. Cela interroge la notion d’efficacité du projet, qui mesure les résultats obtenus au regard des objectifs poursuivis (dans le cas présent, report attendu de l’ensemble des PL en transit international sur le nouvel itinéraire). Si le système prévu n’est pas suffisamment performant, nous craignons que le délestage soit nettement inférieur aux prévisions en  traversée de Thionville, ce qui nécessitera en outre de verser une subvention d’équilibre au concessionnaire. Pour la CFDT, un péage en aval des 2 itinéraires n’a pas de sens, sauf à imaginer un radar de tronçon qui permettrait de « trier » le transit local (qui sera sorti de l’autoroute à Thionville) du transit international.

Question n°30 sur l'anticipation de la phase de travaux 

Dans le cas où le projet aboutirait, une période de travaux routiers lourds va s’ouvrir pour plusieurs années ; ils vont impacter durablement les conditions de circulation. Le premier réflexe des frontaliers sera peut-être de se tourner vers le train, les cars ou le covoiturage afin d’échapper ou de juguler les bouchons quotidiens. Pour la CFDT il semble évident que cela entrainera une augmentation notable de la fréquentation du train entre Metz et Luxembourg. Or, l’augmentation significative de la capacité de ces trains (environ 20 000 places par heure de pointe) n’interviendra qu’à un horizon 2028-2030, soit après le démarrage prévu des travaux (entre 2023 et 2027).

 Avez-vous pris ce paramètre en compte et comment imaginez-vous le quotidien des usagers du ferroviaire ? Aux heures de pointe, combien de trains bondés les travailleurs transfrontaliers devront-ils laisser passer avant de pouvoir y monter ?

Même question en ce qui concerne le covoiturage ; comment imaginez-vous le stationnement des véhicules, des aires de covoiturages complémentaires vont-elles être mises en place en amont de cette phase de travaux ?

Enfin, le projet Europort, en gestation depuis 10 ans, va-t-il enfin passer dans une phase opérationnelle afin de délester l’autoroute d’une partie du transport de fret avant la phase de travaux ?

Avis n°81 sur le report modal ferroviaire