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Avenir des centres Afpa : une intersyndicale à la rencontre des élus régionaux.

Publié le 07/12/2018

Suite aux annonces faites par le Conseil national de l’Afpa de la suppression de nombreux postes, Madame Valérie Debord, Vice-Présidente de la Région déléguée à l’emploi a accepté de rencontrer une délégation intersyndicale le 31 octobre dernier.

La délégation CFDT était composée de :

-          Jean-Marc QUIRIN, CFDT Afpa

-          Chantal Gasparella, CFDT Afpa

-          Rémi Hutinet, secrétaire régional CFDT Grand Est en charge du secteur EFOP

Le projet de restructuration prévoit :

- La suppression de 1541 postes au niveau national

- La suppression de 193 postes en Grand Est (dont 83 formateurs)

- La fermeture de 5 centres Afpa : Romilly-sur-Seine (Aube), Reims (Marne), Faulquemont et Thionville-Yutz (Moselle), Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin)

Au cours de cette réunion, Madame Debord a évoqué la situation de certains bassins d’emplois qui vont avoir d’importants besoins en formation à l’horizon 2019. Ainsi, deux gros projets industriels vont se développer en Moselle-Est : installation d’une ligne de production de véhicules électriques dans l’usine Smart de Hambach et installation du projet Metabolic Explorer sur la plateforme de Carling-Saint Avold, projets auxquels il faut ajouter l’installation d’une plateforme logistique Amazon à Metz.

Pour l’intersyndicale :

-          il est nécessaire de pérenniser l’offre de formation en région ;

-          les centres AFPA constituent un maillage territorial intérressant pour les populations concernées qui sont très souvent confrontées à des problèmes de mobilité ;

-          il existe des besoins en formation sur des métiers d’avenir ;

-          des secteurs professionnels, notamment l’industrie, l’automobile, le bâtiment, les métiers de la logistique et du transport sont très présents en région et ont des besoins en compétences ;

-          des « usines du futur » sont en passe de voir le jour et les évolutions nécessaires chez les salariés vont engendrer des besoins en formation.

-          la Région se doit d’offrir la possibilité à la population de se former. Et notamment à celle la plus éloignée du monde de l’emploi.

-          l’AFPA contrairement à ses concurrents, accompagne les stagiaires vers la mobilité.

-          l’AFPA au-delà des seules formations, permet aux stagiaires de se restaurer et d’être hébergés.

Il est certain pour l’intersyndicale que la Région Grand-Est ne peut rien décider quant à l’avenir de l’AFPA nationale. De plus, elle a des obligations règlementaires car le marché de la formation, comme pour les autres, passe par un appel d’offres auxquels les professionnels du secteur peuvent ou non répondre.

Pour autant, elle a des responsabilités quant à l’offre de formation dont peuvent bénéficier les citoyens. Notamment les plus éloignés de l’emploi.

L’AFPA, par la nature des formations qu’elle dispense, sa présence homogène sur les territoires, la reproduction du milieu de l’entreprise, ses centres comprenant la possibilité d’hébergement, est un acteur historique et essentiel qui est en pleine capacité à répondre à un public et à des entreprises locales en besoin.

L’intersyndicale va demander au préfet de Région l’organisation et la tenue rapide d'une table ronde réunissant l'ensemble des acteurs concernés.

 

L’URI CFDT Grand Est accompagne, soutient les militants et les adhérents du SYNAFPA CFDT et au-delà les salariés de l’AFPA, dans leurs revendications et les actions qui sont en cours et seraient à venir.