Naissance, à Reims, de la CFDT du Grand Est (L'Union, Ve 8/12/2017)

Non seulement, cette fusion n’enlève rien à nos identités, à nos particularités mais elle doit renforcer notre leadership   et asseoir notre proximité », a assuré hier au centre des congrès de Reims, Laurent Berger, en conclusion du congrès constitutif de la CFDT Grand Est, fusion des trois unions régionales Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne. Le secrétaire général de la CFDT a assisté au vote sans surprise de ses pairs qui se sont prononcés à 88 % des 83 000 adhérents que compte le syndicat dans la grande région pour les nouveaux statuts de la confédération régionale. Seuls quelques adhérents de Champagne-Ardenne ont voté contre, mais cette région a tout de même approuvé la fusion à 62 % de ses militants. « Un mariage à trois, c’est toujours plus compliqué qu’à deux, surtout quand deux grosses régions comme l’Alsace et la Lorraine se marient avec une plus petite. Il y a la crainte d’une perte de pouvoir et de proximité. Ces craintes, nous les partageons, mais tout ne va pas se décider à Nancy (siège de la CFDT Grand Est) », a commenté M. Berger. « Les structures et les permanents locaux (une cinquantaine de personnes, NDLR) resteront en place. »

Le patron de la CFDT a ensuite présenté le nouveau secrétaire régional du syndicat, qui offre la particularité de n’être aucun des trois anciens présidents régionaux. Originaire de Nancy, Dominique Toussaint était secrétaire régional de la CFDT Lorraine en charge de la formation professionnelle. Il sera secondé dans ses nouvelles fonctions par Jérôme Dupont et Sabine Gies, les deux anciens secrétaires régionaux de Champagne-Ardenne et d’Alsace. « La confédération se trouve ainsi dotée d’une direction issue des trois territoires du Grand Est. C’est important si l’on veut continuer à travailler dans la proximité, ce qui est une de nos forces », a commenté M. Berger. Tous secteurs confondus (privé et public), la CFDT est actuellement le premier syndicat du Grand Est.

Gilles Grandpierre