La CFDT favorable à la réforme, sous conditions (Libération Champagne, 20 novembre 2019)
Comme elle le fait tous les quatre ans, l’Union départementale CFDT de l’Aube (Confédération française démocratique du travail) a organisé son assemblée générale d’adhérents, vendredi 15 novembre, au centre sportif de l’Aube, à Troyes.
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Environ cent cinquante personnes ont suivi les travaux de cette journée qui a débuté, en matinée, par un volet institutionnel pendant lequel ont été présentés les rapports d’activité et financier ainsi que la mutation de l’UD-CFDT Aube en Union-territoriale-interprofessionnelle (UTI). L’après-midi était consacré à la réforme des retraites, thème abordé lors d’un débat de fond animé par Jean-Claude Barboul, chargé de mission CFDT et ancien président de l’AGIRC (Association générale des institutions de retraite des cadres), et Dominique Toussaint, secrétaire général de l’Union-régionale Grand-Est et membre du bureau national CFDT.
POUR UN SYSTÈME PAR RÉPARTITION, CONTRIBUTIF ET SOLIDAIRE
L’occasion pour l’organisation syndicale de rappeler sa position et ses aspirations face à la réforme engagée par le gouvernement. « Nous soutenons un système par répartition et contributif, ainsi qu’un système de solidarité, notamment pour les personnes aux carrières hachées par des périodes de chômage ou de maladie », souligne Rémi Bardeau, secrétaire régional CFDT.
« Aller dans la rue aujourd’hui n’a pas de sens, mais peut-être le ferons-nous dans trois ou six mois»
Revendicatifs, les syndicalistes se veulent aussi force de propositions : une retraite à 100 % du SMIC pour les personnes ayant cotisé toute leur carrière ; le respect des acquis ; la défense d’un régime égalitaire entre hommes et femmes ; un système universel mais pas uniforme (prise en compte des régimes spéciaux) ; équilibre privé-public avec la création d’un système de compensation pour que certaines catégories du secteur public ne soient pas lésées ; prise en compte de la pénibilité, poursuite du dispositif « carrières longues » obtenu par la CFDT…
« L’actuel système, créé après guerre, est devenu de plus en plus injuste et la société a évolué. Aussi, sommes-nous favorables à une réforme des retraites mais sous certaines conditions. Aller dans la rue aujourd’hui, ça n’a pas de sens, mais peut-être le ferons-nous dans trois ou six mois », précise Rémi Bardeau.
« La place que le gouvernement nous laissera sur la gouvernance de l’AGIRC-ARRCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) sera déterminante pour nous ». Et de rappeler : « En 70 ans d’existence, les partenaires sociaux n’ont jamais baissé la valeur du point. »
20191120 AG CFDT AUBE
