Souffrance au travail : la CFDT Santé Sociaux de l'Aube s'engage (Libération Champagne, 31 octobre 2018)

Objectif de la journée : décider les agents à s’engager, à devenir acteur des évolutions auxquelles tous aspirent.

« Nous nous battons pour obtenir une complémentaire et une prévoyance pour tous, martèle Clotilde Cornière, secrétaire nationale. Tout comme nous appelons de nos voeux le passage en catégorie B pour les aides soignantes dont les missions quotidiennes vont bien au-delà de ce qu’elles sont censées fournir dans les services. 

Pour cette matinée au contact des agents, l’hôpital n’a pas été choisi par hasard. « Tout d’abord, il s’agit de présenter la nouvelle équipe qui abat un boulot considérable sur le terrain. » En l’espèce, Chrystelle Gasmi-Ancelin qui tient les rênes de la section depuis quelques mois. Une femme déterminée qui connaît la réalité de la vie professionnelle de ses collègues. Une réalité émaillée de dysfonctionnements et de souffrances que personne n’envisage plus de taire. « C’est l’autre aspect des choses que nous souhaitons mettre en avant. À partir de cas particuliers, nous essayons de faire bouger les lignes mais les pesanteurs sont là, il faut du temps. » Dans la ligne de mire des représentants locaux et nationaux : la direction de l’établissement [...]. « Les temps partiels thérapeutiques ou encore la prise en charge des maladies professionnelles ou des accidents du travail relèvent d’un combat quasi quotidien », révèle Chrystelle Gasmi- Ancelin soutenue par la secrétaire départementale adjointe, Aurélia Peignot. « Nous avons fait intervenir le défenseur des droits au niveau national pour rappeler la direction à ses obligations.»
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Même mobilisation en faveur des heures supplémentaires. « De la même manière arbitraire, notre direction a modifié la politique interne au détriment de ceux qui donnent sans compter et qui n’ont souvent pas d’autre choix que de rester dans les services pour assurer les missions auprès des patients. »
Le manque de considération, couplé à une politique budgétaire drastique, amènerait une souffrance chez de nombreux agents. 

« Certains d’entre eux sont en souffrance mais ils ont trop souvent peur de dénoncer leur quotidien.

Il faut comprendre qu’on leur demande de revenir durant leurs RTT, leurs congés. Ils ont clairement l’impression de travailler comme des robots sans prise en charge de qualité et surtout sans aucun intérêt ni remise en question sur ce qu’ils endurent quotidiennement. Au sein du centre hospitalier, nous sommes contraints de constater le manque de dialogue social qui amène parfois des drames. Mais là encore, à la direction, personne ne se remet jamais en question. »