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« Il y a des prises de conscience dans les cortèges » ( L'alsace, DNA - Divers / Me. 12 Décembre 2018 )

Publié le 12/12/2018

Les lycéens colmariens ont su s'organiser dans le calme ce mardi.

 

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Nombre de lycéens dans la rue ces jours-ci ne savent pas grand-chose de ce qui les attend dans un proche avenir et « c'est cela qui peut les inquiéter , comprend David Grisinelli, du SE-Unsa : ne pas avoir toutes les informations sur la réforme du lycée et ses conséquences. » Les syndicats enseignants et représentants des parents s'inquiètent de la montée des tensions ; ils appellent au calme tout en dénonçant les dégradations et les violences, d'où qu'elles viennent. Le Snes-FSU s'oppose aux « tentatives d'intimidation pour empêcher les jeunes de manifester » : « On ne peut pas leur dénier une compréhension de la situation, estime Paul-Etienne Atger. Même si la formulation peut être maladroite, il y a des prises de conscience dans les cortèges. »

« Un vrai malaise »
 

Non sans rappeler systématiquement qu'ils ne sont « pas des porte-parole », les syndicats comprennent la révolte des jeunes face à une réforme « massivement rejetée », y compris par les organisations lycéennes, et qu'ils jugent « précipitée », voire « bâclée ». Les chefs d'établissements ont rendu, début décembre, leurs propositions sur la future carte des spécialités du baccalauréat et une rencontre avec les représentants des enseignants est prévue... lundi 17 décembre.

Même s'il est question d'accélérer le calendrier, les élèves de 2de seront informés en janvier des spécialités qu'ils doivent choisir après les conseils de classe du 2e trimestre, puis confirmer en fin d'année. « On leur demande de se prononcer sur ce qui va déterminer leur formation sans savoir s'il y aura une cohérence avec ce qu'ils aspireront à faire ensuite. Il y a un vrai malaise et une absence globale de politique de la jeunesse », regrette Laurent Gomez, du Sgen-CFDT.

« Est-ce qu'ils auront leurs spécialités près de chez eux, est-ce qu'ils pourront y accéder ? On ne peut que faire des suppositions, il y a de quoi se sentir un peu perdu », constate Florence Claudepierre, au nom de la FCPE 68. « Selon les villes et les lycées, il risque d'y avoir une offre moins importante dans des classes plus chargées », ajoute son homologue bas-rhinois Xavier Schneider.

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