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« Les charges augmentent plus vite que les revenus » ( L'Alsace, DNA - / Di. 9 Décembre 2018 )

Publié le 10/12/2018

Syndicats et associations s'accordent à dire que la situation des travailleurs pauvres ne s'est pas améliorée ces dernières années, loin de là. 

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En premières lignes quand les salaires sont insuffisants, les syndicats sont confrontés à l'accueil des salariés les plus éprouvés.

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Accompagner les plus fragiles
 

À la CFDT, Sabine Gies, secrétaire régionale Alsace, insiste sur les dispositifs existants pour accompagner les plus fragiles : « Il y a les droits rechargeables pour prolonger les allocations-chômage, le temps partiel qui ne peut être inférieur à 24 heures par semaine, les comités d'entreprise à qui nous demandons la mise en place de moyens pour proposer des activités culturelles et sportives aux faibles revenus. Ce sont des revendications qui ont contribué à simplifier la vie de beaucoup. »

Au contact des travailleurs pauvres, Caritas Alsace pose une triste analyse : « Les prix importants de la téléphonie et des loyers, les parents seuls de plus en plus nombreux, la mauvaise isolation des logements : les charges augmentent plus vite que les revenus », regrette Laurent Hochart, président de Caritas Alsace. La structure dénombre 23 % de travailleurs pauvres parmi les 35 000 personnes accueillies en Alsace en 2017, dont 7 % bénéficiaient d'un CDI à temps plein. « Une fois additionnés les salaires et toutes les aides sociales, le revenu moyen de ces foyers est de 1 120 euros. Faites le calcul, c'est vraiment très peu. »