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A la rencontre de la section CFDT Ricoh Industrie

Publié le 28/09/2018

En visite en Alsace, Dominique Toussaint, secrétaire général de la CFDT Grand Est, est allé à la rencontre de la section CFDT Ricoh Industrie à Wettolsheim.

En pleine tourmente, la filiale de production Ricoh Industrie subit un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) depuis le mois de mai 2018. Implanté depuis plus de 30 ans en Alsace, l’unique site de production Ricoh en Europe va arrêter sa production notamment de toner, d’encre en poudre pour les copieurs malgré sa compétitivité et son résultat opérationnel de 11% et un bénéfice record pour cette année. Sur les 1080 salariés présents en 2011, le site n’en compte plus que 750 aujourd’hui suite à un premier PSE 2012, qui a finalement abouti à un accord de mobilité. 248 salariés sont concernés par le PSE ainsi que 150 intérimaires. A terme, il ne devrait rester que 300 personnes sur le site de production.

Après des mois de négociations ou à coup de grèves, en septembre un accord a été trouvé entre les parties sur les mesures d’accompagnement du projet.

Socialement, la CFDT, appuyé par les autres organisations syndicales, a réussi à négocier des dispositions très avantageuses pour les départs volontaires mais aussi d’autres mesures tout aussi intéressantes : des congés de reclassement, des enveloppes de formations, départ à la retraite anticipé, aide à la mobilité, portabilité de la mutuelle…

Implantée depuis 2003, la section CFDT s’est très vite développée pour devenir le syndicat majoritaire sur le site.

« La section CFDT, c’est une vingtaine d’élus très bien organisés et pas loin de 200 adhérents. Nous avons un vrai pouvoir de mobilisation auprès des salariés, au point que nous pouvons bloqués la production en moins de 10 minutes. Pour une grande partie des employés, ils ont une vingtaine d’années d’ancienneté dans l’entreprise. Ils ont « de la bouteille » comme on dit ! Ils sont assez posés et réfléchis et offrent à la CFDT leur totale confiance. Car ils savent que, à la CFDT on n’est pas désarmés, on sait faire. Nous œuvrons dans un seul but : leur bien-être et la pérennité de leur emploi. Le dialogue social reste très conflictuel avec les dirigeants japonais, qui n’ont qu’une logique financière. Ils ne sont pas habitués à avoir des rapports de force comme cela a été le cas sur notre site. Sur ce dernier conflit, nous avons travaillé en inter-syndicale en nous battant sur le même front. Les autres organisations syndicales restent suiveuses de nos actions et nos revendications. C’est aussi une stratégie de nous afficher ainsi, unis dans le même combat. » commente Olivier, délégué syndical CFDT.

Pour en savoir plus : Le Blog de l’intersyndicale

http://www.ricoh-industrie-france-pse2018.com/