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Adaptations dans les écoles et chez les nounous ( L'alsace, DNA - Divers / Di. 1er Septembre 2019 )

Publié le 02/09/2019

Les enseignants s'organisent.

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Quand ce n'était pas déjà le cas, les équipes de maternelle se réorganisent en décloisonnant les classes, de manière à pouvoir dédier un enseignant à la salle de sieste, au moins jusqu'à l'endormissement des petits. « Ce sera moins d'activités pour les autres, suppose une directrice d'école au Snuipp 68. Plus de 20 enfants à accompagner, surveiller, réveiller, une Atsem [agent territorial spécialisé des écoles maternelles, NDLR] n'y suffit pas. »

Tout en considérant que de nouvelles façons de travailler « apportent une richesse pédagogique », l'une de ses homologues bas-rhinoises, au Sgen-CFDT, s'interroge sur « les contraintes supplémentaires » à prévoir, notamment matérielles, soit les conditions de repos des enfants, mais peut-être aussi d'accueil à des horaires variables l'après-midi. « Nous verrons avec notre hiérarchie, mais ça serait difficile. »

Les nounous inquiètes.- L'instruction obligatoire dès 3 ans est source d'inquiétude pour les nounous qui gardent les petits de 3 ans pour la sieste. « Ce sera une perte sèche de revenus », évalue-t-on au Relais assistantes maternelles (Ram) de Baldersheim, « la majorité des parents » faisant appel à ce mode de garde les après-midi. Même si « cela ne va pas changer tout de suite, on attend de voir comment les parents vont s'organiser ».

« Au-delà de la rémunération », Corinne Schuller, responsable du Ram de Saverne, questionne « les bienfaits d'une scolarisation précoce pour les enfants de 3 ans ». « Il y en aura sur le langage c'est sûr, mais tous les petits ne sont pas prêts, dans leur construction physiologique et psychologique, à être dans un groupe toute la journée, où ils n'auront pas le même accompagnement privilégié qu'avec un assistant maternel. »