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Conseils de classe : peut mieux faire ( L'alsace - Divers / Ma. 26 Novembre 2019 )

Publié le 26/11/2019

Les conseils de classes du premier trimestre sont importants pour faire un point sur la scolarité des élèves. 

L'alsace


Alors que les premiers conseils de classe depuis la réforme des lycées doivent se tenir bientôt, les équipes s'interrogent. Les filières S, ES et L ayant laissé place à une combinaison de spécialités en 1re, comment réunir autour d'une table jusqu'à 35 ou 40 professeurs ? « C'est un impensé de la réforme, l'administration n'a pas du tout anticipé », juge Arnaud Sigrist, enseignant et co-secrétaire académique du Snes-FSU. « Avoir un débat avec autant de monde sera compliqué et posera un problème de lisibilité pour les parents et les élèves », prévoit Sophie Reitzer, professeure, membre du Sgen-CFDT. Or, s'il ne s'agit pas encore d'orientation, les conseils du 1er trimestre permettent aux élèves de savoir où ils en sont dans leur scolarité, ce qu'il faut améliorer, et sont importants.

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Dans l'intérêt de l'élève
 

Auquel cas, regrette Sophie Reitzer, « une partie des débats au conseil aura lieu sans les représentants des élèves et des parents, tout dépendra comment les équipes et les professeurs principaux en rendront compte. » « Avec le risque qu'on s'intéresse surtout aux cas problématiques et moins aux cas moyens », suppose Arnaud Sigrist.

Une inquiétude infondée pour Christophe Laville, doyen des IA-IPR (inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux) et pilote d'un groupe de travail académique (lire encadré) : « La réflexion n'est pas encore menée au bout, mais chaque établissement fera au mieux pour que les conseils aient du sens, dans l'intérêt de l'élève », assure-t-il.

En fait, analyse Isabelle Marchand, proviseure et secrétaire académique du SNPDEN, « les collègues attendent encore de prendre la mesure de ce nouveau fonctionnement et procèdent de la manière la plus classique ». C'est-à-dire à l'échelle des classes, une organisation dont beaucoup considèrent désormais qu'elle a perdu son sens, de même que les rôles de délégué des élèves et de professeur principal sont à revoir. « Il faut réinventer quelque chose », répète le Sgen-CFDT, qui préconise notamment un accompagnement plus individualisé des lycéens par des tuteurs.

Quant au syndicat des chefs d'établissements, il veille à ce « que le futur cadre laisse une latitude pragmatique qui réponde à des besoins différents, par exemple à Ribeauvillé ou dans de grands lycées comme Schweitzer à Mulhouse et Monnet à Strasbourg. »