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La Caisse d'Épargne veut 550 postes en moins dans le Grand Est ( L'alsace - Divers / Sa. 27 Avril 2019 )

Publié le 29/04/2019

À la convention de la Caisse d'Épargne Grand Est Europe, jeudi à Vandoeuvre-lès-Nancy, l'ambiance n'était pas vraiment à l'ouverture.

 

L'alsace

 

Pascal Terviche (comité social et économique de la Caisse d'Épargne), Hervé Tillard (Unsa), Suzanne Schaff (Sud), Americo Pinto (CFDT) et Astrid Delmas (CGC). Photo L'Est Républicain/Élie Guckert : « C'est un événement interne à l'entreprise, nous ne pouvons pas vous laisser rentrer », fait-on savoir à l'entrée. Qu'à cela ne tienne, c'est sur le parking et sous la pluie que cinq responsables syndicaux tiendront leur conférence de presse sur la situation interne à la banque...

Cette convention, à laquelle la participation est « contrainte » selon eux, ils s'en tiennent de toute façon à distance. Eux sont plus préoccupés par le projet de suppression de postes, approuvé par l'entreprise le 1er avril. « Malgré deux expertises et l'avis négatif et unanime du comité social et économique », assurent-ils.

Ce ne sont pas moins de 550 postes qui devraient disparaître sur les 3 000 que compte la banque dans la région Grand Est. Une « tromperie » pour Hervé Tillard, responsable Unsa, qui résume son impression : « Lorsque la fusion a été annoncée, le 23 juin dernier, on nous disait que la boîte était la plus belle et la plus forte... Voilà finalement où on en est quelques mois après ! »

La raison de cette stratégie, selon Suzanne Schaff, responsable du syndicat Sud, « c'est de faire de l'argent qui puisse être placé par Natixis [filiale de la banque] ». Et la conséquence prochaine de ces suppressions de postes sera, selon les syndicats, la suppression d'agences. « Il y en a déjà qui restent fermées par manque de personnel », constate Americo Pinto de la CFDT« Et où croyez-vous que les agences fermeront ?, demande Astrid Delmas de la CGC. Dans les territoires ruraux ! »