Retour

La colère des agents VNF ( L'Alsace, DNA - Divers / Me. 20 Mars 2019 )

Publié le 20/03/2019

Une trentaine d'agents VNF (Voies navigables de France) se sont joints au mouvement de grève nationale dans la fonction publique en bloquant une écluse à Valdieu-Lutran, dans le Sundgau.

 logos als dna

  

 

« On n'en peut plus », lâche le secrétaire de la section CFDT de VNF Strasbourg, Benoît Roessler, inquiet de voir des effectifs qui « continuent de fondre comme neige au soleil » dans le Grand Est. Répondant à un appel à la grève lancé au niveau national par leur syndicat majoritaire, une trentaine d'agents de VNF (Voies navigables de France) ont donc bloqué l'écluse numéro 2 sur le canal du Rhône au Rhin, hier, au niveau du bief de partage, à Valdieu-Lutran, dans le Sundgau.

Venus de la direction territoriale de Strasbourg comme des sites voisins de Saverne, Mulhouse ou du Territoire de Belfort, les agents se sont joints à leur manière au mouvement de grève nationale dans la fonction publique autour de la question du pouvoir d'achat (lire aussi en page 32 ci-contre). L'occasion aussi d'avancer des revendications plus spécifiques, notamment sur les restructurations en cours et la politique de l'emploi au sein de VNF.

Depuis 2013, Voies navigables de France (VNF) a changé de statut, passant d'un Établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) à un Établissement public administratif (Epa). Un changement que la même CFDT avait à l'époque dénoncé comme « une privatisation à peine déguisée ». Et qui a entraîné un certain nombre de modifications d'organisation au sein de la structure, désormais sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et solidaire. « On est en train de subir ce que France Télécom a subi à l'époque », résume Jean-François Brungard, secrétaire-adjoint CFDT et responsable du site de Valdieu-Lutran. Premier grief des agents : les « suppressions de postes » - principalement via le non-remplacement des départs en retraite - qui créent « une surcharge de travail et un mal-être quotidien dans les effectifs ». Douze personnes travaillent par exemple sur le site de Valdieu-Lutran aujourd'hui, contre 29 il y a une trentaine d'années. À l'arrivée, « une démotivation et une frustration grandissante, une charge de travail accrue mais aucune reconnaissance, aucune compensation », déplore la CFDT.

.../...