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La fermeture des trésoreries mobilise les syndicats ( DNA - / Me. 10 Juillet 2019 )

Publié le 10/07/2019

Une mobilisation intersyndicale nationale tente d'infléchir la réorganisation des Finances publiques. Dans le Bas-Rhin, 22 trésoreries vont fermer et le redéploiement annoncé inquiète les syndicats qui dénoncent un « enfumage » et espèrent rallier les élus et les usagers. 

 

logo DNA pour portail CFDT

La réorganisation des services de la DGFIP (Direction régionale des finances publiques) inquiète les syndicats. Dans le Bas-Rhin, ils ont analysé les cartes pensées par l'administration. Aujourd'hui, il y a 22 trésoreries hors Strasbourg, 10 services des impôts des particuliers (SIP), 7 services des impôts des entreprises (SIE). Après la réforme, les 22 trésoreries auront été remplacées par trois services de gestion comptable. Il y aura quatre services SIP à Saverne, Strasbourg, Sélestat et Wissembourg (spécialisé pour les frontaliers), et trois services SIE à Haguenau, Strasbourg et Molsheim. La réorganisation va peser sur les agents, sur les usagers et sur les collectivités locales, alerte l'intersyndicale.

« C'est un enfumage »
 

Sur les 1 500 agents bas-rhinois, 600 devraient être concernés soit par une mobilité forcée, soit par un changement de métier, chaque lieu étant spécialisé. Des suppressions de postes sont par ailleurs attendues, les syndicats estiment qu'entre 180 et 225 agents partis à la retraite ne seront pas remplacés d'ici à la fin de la réforme en 2 022. Les usagers seront, eux, plus directement concernés par le redéploiement de l'accueil. L'administration fait valoir la multiplication des points de contact, plus nombreux.

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Des élus locaux ont déjà marqué leur désapprobation
 

La concertation ouverte ces trois prochains mois n'en est pas une, ajoutent les syndicats, puisque les modifications ne seront possibles qu'à la marge. Ces dernières années, les horaires d'accueil ont déjà été réduits, des lieux fermés. La réorganisation des finances publiques a en effet connu une première phase, qui s'est accompagnée de la suppression de près de 300 postes en dix ans. La nouvelle phase qui s'ouvre est jugée brutale : « La direction a passé un nouveau cap. C'est nouveau par la brutalité, l'ampleur. Les agents ont été heurtés par ces annonces, on ne s'attendait pas à ça. » Les élus locaux, qui vont être partie prenante dans la réorganisation, ont pour certains déjà marqué leur désaccord avec la réforme : une motion contre le projet a été votée par le conseil municipal de Haguenau le 27 juin dernier.