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Les routiers à l'arrêt au péage ( DNA - / Ma. 17 Décembre 2019

Publié le 17/12/2019

À l'appel des syndicats CFDT et CFTC de la profession, une vingtaine de salariés du secteur d'activité des transports et auxiliaires ont manifesté lundi aux barrières de péage de Schwindratzheim, dans le nord du Bas-Rhin, pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaires.

 

logo DNA pour portail CFDT

Les manifestants ont distribué des tracts sans bloquer le péage.
 
À l'appel des syndicats  CFDT et CFTC de la profession, une vingtaine de salariés du secteur d'activité des transports et auxiliaires ont manifesté ce lundi aux barrières de péage de Schwindratzheim, dans le nord du Bas-Rhin, pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaires.
 

Les routiers entrent dans la danse. Alors que la grève se poursuit à la SNCF, des personnels du transport routier de marchandises, de voyageurs, du déménagement, de la logistique, du transport de fonds et du transport sanitaire ont à leur tour cessé le travail lundi avec des revendications spécifiques. Dans le Bas-Rhin, une vingtaine d'entre eux ont mené une opération escargot sur l'A35 et l'A4, au départ de Goxwiller et Dorlisheim jusqu'au péage de Schwindratzheim.

Sur place, les manifestants ont agité leurs drapeaux aux couleurs de leurs syndicats et distribué des tracts aux automobilistes. « Nous avons demandé l'autorisation à la préfecture de bloquer les camions pendant 30 minutes, puis d'ouvrir les barrières de péages. Nous n'avons pas obtenu ces autorisations », explique Pascal Vaudin, secrétaire général CFDT du syndicat des transports du Bas-Rhin.

Des « cadences de travail infernales »
 

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Les routiers se plaignent également « de cadences de travail infernales », matérialisées par des délais de livraison de plus en plus courts et des amplitudes horaires allongées, d'un manque de gratitude et d'un travail insuffisamment rémunéré. « C'est un beau métier mais qui n'est pas assez reconnu », souffle Barbara Wallior, ambulancière à Strasbourg depuis 15 ans. Dans sa branche, dit-elle, « un auxiliaire touche le SMIC et un DEA (diplôme d'état d'ambulancier) entre 1 300 et 1 600 euros par mois avec les heures supplémentaires ».

Pour répondre à ces difficultés, les syndicats CFTC et CFDT transports réclament notamment « la mise en place d'un treizième mois qui n'existe pas pour le transport de marchandises, l'instauration d'un permis professionnel et le maintien du dispositif du congé de fin d'activité », qui permet aux conducteurs de partir en retraite de manière anticipée sous certaines conditions, énumèrent Pascal Vaudin. Les routiers redoutent que ce dispositif, qui permet à certains conducteurs de partir à la retraite plus tôt, disparaisse avec la réforme des retraites.