Retour

Les salariés de Nova Performance cherchent un repreneur ( L'Alsace, DNA - Divers / Me. 20 Mars 2019 )

Publié le 20/03/2019

À l'origine du naufrage, le comité d'entreprise pointe « une croissance externe mal maîtrisée, un défaut d'organisation, et des erreurs de management » qui ont plombé les finances de Nova Performance à Schiltigheim.

 logos als dna

 

Basée à Schiltigheim, l'entreprise de formation en langues créée en 1997 (240 personnes, 68 en Alsace) a réalisé une série d'acquisitions « très coûteuses » ces dernières années : le rachat d'Integra Langues à Mulhouse en 2010, d'organismes de formation linguistique à Paris et Lyon en 2014-2015, suivi de la fusion de toutes les filiales en 2016.

La société a par ailleurs maintenu une multitude de statuts parmi ses employés (CDI, CDI intermittents, temps partiels, CDD d'usage, auto-entrepreneur) qui n'ont pas été harmonisés. Pour l'exercice 2016, le chiffre d'affaires consolidé du groupe Nova Performance était de 9,6 millions d'euros avec une perte importante.

Malgré un marché en expansion et un carnet de commandes bien rempli, la société a trébuché. Elle a été placée en redressement judiciaire en mars 2017, et a dû passer par un PSE assorti d'une dizaine licenciements.

La procédure a débouché en avril 2018 sur l'adoption d'un plan de redressement.

« Mais les engagements n'ont pas été tenus : la période a été marquée par un turn-over important au niveau des fonctions support : DRH et direction des affaires financière, des impayés de cotisations prévoyance et de loyers à Paris notamment », relate Me Pierre Dulmet l'avocat du comité d'entreprise, qui met en cause les problèmes d'organisation interne.

Un portefeuillede 2000 clients
 

Tout cela a creusé le déficit qui dépassait le million d'euros lors de la mise en place du plan d'apurement.

Pourtant, Nova Performance reconnue dans son métier (formation professionnelle en langues, tests linguistiques pour l'acquisition de la nationalité française...) ne manque pas de potentiel. Les élus du personnel (CGT-CFDT) mettent en avant son savoir-faire, et un portefeuille « d'environ 2000 clients sur toute la France, avec des grands comptes comme Sanofi, Veolia, la DGAC Pôle Emploi, et au niveau régional, Kronenbourg, Ricoh ou la Brigade franco-allemande... »

Actuellement, les formations continuent à être assurées. Les salaires ont été payés pour partie par l'AGS (en février) et pour partie par l'entreprise sous forme d'avances.

.../...