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Manifestation devant le centre hospitalier ( DNA - / Me. 9 Octobre 2019 )

Publié le 09/10/2019

Une cinquantaine de salariés se sont retrouvés mardi devant le Centre Hospitalier d'Erstein (CHE) pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Ce mouvement, lancé par la CFDT à la demande d'une partie du personnel, a été suivi par la CGT.

 

logo DNA pour portail CFDT

 

Mardi. 13 h, devant l'entrée du Centre hospitalier d'Erstein (CHE). Ils étaient une cinquantaine à manifester face à la dégradation de leurs conditions de travail. « Il n'y a pas eu de grève ici depuis les années 80, confie Corinne Spehner, secrétaire de la section CFDT au CHE et secrétaire adjointe au niveau départemental. Ce sont les salariés qui nous ont demandé d'organiser ce mouvement. La CGT nous a rejoints. »

Ce qu'ils dénoncent ? « Des services surchargés, des effectifs réduits, cinq départs de médecins en 2018 et cinq annoncés pour cette année mais aussi un management autoritaire, des patients livrés à eux-mêmes car les soignants sont occupés à diverses tâches chronophages », poursuit Corinne Spehner. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase ? « La modification annoncée de la gestion des plannings qui permettait jusque-là de concilier vie professionnelle et vie privée », un avantage local, qui est l'un des atouts du CHE.

De son côté, la direction estime que « les conditions de travail ne sont pas dégradées. Un pool de remplacement permet de remédier à l'absentéisme. » Elle a également précisé que « seul un poste d'assistante sociale et de deux infirmières étaient vacants sur un effectif de 745 agents. » Et de préciser que « les agents du CHE, à la différence de ce qui se pratique dans le reste de la fonction publique hospitalière, disposent d'avantages sociaux qui ramènent leur temps de travail hebdomadaire à moins de 35 heures semaines. »

La CFDT a indiqué que si rien ne bougeait, une autre action pourrait être menée et un préavis de grève illimité déposé. À noter que l'UNSA, syndicat majoritaire du CHE, mobilisé à Strasbourg dans le cadre de la journée des Ehpad, ne s'est pas associé au mouvement ersteinois. La direction a recensé 15 grévistes déclarés.