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Pôle emploi en grève contre les suppressions de postes ( L'Alsace, DNA - / Me. 21 Novembre 2018 )

Publié le 21/11/2018

De mémoire de syndicaliste, on n'avait pas vu une intersyndicale de cette ampleur depuis la fusion entre l'ANPE et les Assedic.

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Les organisations  CFDT, CFTC, CGT, SNAP, SNU, Solidaires SUD et UNSA de Pôle Emploi appelaient ce mardi à la grève pour dénoncer les suppressions de postes prévues au sein de l'établissement par le projet loi de finances du gouvernement.
 

Dans le Grand Est, 297 équivalents temps plein ont déjà été supprimés. 800 suppressions sont projetées en 2019 au niveau national, soit 70 postes dans le Grand Est, et jusqu'à 4 000 d'ici 2022, dénonce l'intersyndicale.

À Strasbourg, une petite trentaine d'agents ont participé mardi matin à un rassemblement devant l'agence de la Meinau, rue du Maréchal-Lefebvre. « Pour garantir les droits des usagers, il faut qu'on soit dehors », insiste Nadia Azibi, élue au CHSCT, qui raconte voir au quotidien « les conditions de travail se dégrader, les agents tirer la langue, les délais de traitement s'allonger. Les usagers voient bien que l'on réagit pour nous mais aussi pour eux », ajoute-t-elle.

Les syndicats réfutent l'amélioration des chiffres du chômage comme justification à ce plan de restriction budgétaire : « On est loin de constater une baisse de chômage, c'est plutôt l'inverse », affirment-ils.

Taux de mobilisation record
 

« On assiste certes à une reprise de l'emploi dans le Bas-Rhin, note Stéphan Gutfreund, délégué syndical CFDT Pôle emploi Grand Est. Mais ces retours à l'emploi nécessitent aussi un accompagnement », martèle-t-il, témoignant des « inquiétudes du personnel ».

Pôle Emploi compte 4 400 agents dans le Grand Est. D'après les premières estimations de fin de journée, le mouvement de grève a été suivi à près de 38 % dans le Grand Est. « C'est le taux le plus élevé depuis la création de Pôle Emploi », commente Stéphan Gutfreund.