Retour

« Tout doucement, on fait de la maltraitance ! » ( RL - Faits-divers 54E / Me. 3 Juillet 2019 )

Publié le 03/07/2019

Comme dans d'autres hôpitaux publics, les Urgences du centre hospitalier de Briey sont à bout de nerfs et de fatigue. En manque de moyens constants, elles réclament des bras, des locaux adaptés et de quoi travailler en toute sécurité. Pour elles, et pour les patients.

 0-RL-354x210

Comme annoncé, le service des urgences du centre hospitalier de Briey était en grève mardi. Il a rejoint le mouvement national, considérant que ce mouvement social ne traduit pas une exaspération passagère. « Il est l'aboutissement d'une évolution de dysfonctionnement dans les services d'urgence, estiment les syndicats FO et CFDT.

Les revendications légitimes des personnels de Briey portent sur le manque crucial d'effectifs afin de proposer à la population des soins de qualité et de sécurité. En attendant la validation du contrat de performance qui doit moderniser le service, rien n'est fait pour consolider l'équipe paramédicale en souffrance. »

En souffrance, en effet, les Urgences briotines se disent « indignées, démotivées et épuisées ». Dans le même temps, et logiquement, le Samu lui aussi n'en peut plus.

.../...
 
 
© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 03 Juillet 2019 / Lorraine / Lorraine / Val de Briey

LA PEUR DES URGENTISTES DE L'HÔPITAL MAILLOT

« Aujourd'hui, même le plus urgent nous fait peur, pour nous et pour nos patients, conscients qu'il y a un problème de sécurité. » Cette infirmière urgentiste de l'hôpital Maillot de Briey est à bout. À l'appel d'une intersyndicale FO-CFDT, elle s'est symboliquement mise en grève, mardi, comme une trentaine d'autres soignants, devant le centre hospitalier.

Elle dénonce toutes les carences d'un système et d'une organisation à bout de souffle : « Dernièrement, j'avais des seringues, mais pas d'aiguilles » ; « récemment, une puéricultrice a dû faire une sortie Smur comme infirmière », « j'ai personnellement 470 heures supplémentaires à prendre »... L'intersyndicale assure qu'il ne s'agit que du début du mouvement.

 
© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 03 Juillet 2019 / Faits-divers 54E / 
Edition de la Meurthe et Moselle Nord / Faits-divers 54E / Val de Briey
 
« Ce n'est que le début du mouvement. En quatre ans, le centre hospitalier de Briey a perdu 111 postes. En 2018, il comptabilisait 30 000 heures supplémentaires. Inacceptable ! »
 

Sous la bannière d'une intersyndicale, FO et CFDT ont orchestré le mouvement de mardi, devant l'hôpital. Les deux syndicats réitèrent : « Le CH Briey n'est pas une annexe du CHR Metz-Thionville et ne peut continuer à être considéré comme la dernière roue du carrosse. »