Escarmouches nancéiennes pour Philippe et Blanquer ( L'Alsace, ER, RL, VM, DNA - Ouverture Lorraine / Sa. 14 Décembre 2019 )
La météo sociale est agitée. Le débat a parfois tangué aussi pendant les échanges entre Édouard Philippe et Jean-Michel Blanquer, venus promouvoir « une loi d'une ampleur inédite », et la centaine de profs (60 % du secondaire, 40 % du premier degré) de l'agglomération nancéienne qui avait fait le déplacement dans le gymnase d'un lycée d'un quartier nancéien à forte mixité sociale.
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Plusieurs enseignants dénoncent « un monologue », en raison de propos introductifs de plus d'un quart d'heure. Des éclats de voix émaillent le débat, certains profs n'hésitent pas à afficher bruyamment leur scepticisme. Les interventions critiques sont accompagnées systématiques d'applaudissements. Le rectorat avait lancé par mail plus de mille invitations, espérant une réponse favorable sur dix envoyées. Objectif atteint.
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Attention au « scepticisme systématique » Manifestement, la reconquête de la confiance sera longue. « Faisons attention de ne pas verser dans le scepticisme systématique », glisse Jean-Michel Blanquer après plus d'une heure et demie d'échanges. « J'ai bien noté que vous n'avez pas envie de nous croire, cela ne m'a pas échappé, mais les compensations seront inscrites non seulement dans la loi, mais feront l'objet d'une loi de programmation pluriannuelle », a plaidé Édouard Philippe après avoir confirmé « le montant de 10 milliards d'euros » annoncé par le président de la République. Mais contre quelles contreparties, interrogent les profs ? Jean-Michel Blanquer reprend le terme en refusant de se dévoiler plus avant : « On va avoir des discussions. On va définir des paquets avec les organisations syndicales ». Que le ministre a commencé de recevoir : Unsa, FO et Sgen-CFDT, ce vendredi, FSU, lundi. Sans surprise, le débat déborde largement des retraites, pour s'élargir à la réforme du lycée, et notamment dans son volet numérique, particulièrement développé dans le Grand Est.
