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FVM : cinq semaines de plus dans l'expectative ( RL - Faits-divers 57F / Ma. 24 Septembre 2019

Publié le 24/09/2019

L'usine FVM de Villers-la-Montagne, qui fabrique des carters de boîtes de vitesses pour l'industrie automobile, est en redressement judiciaire. La décision du tribunal qui devait intervenir lundi, est reportée au 28 octobre. 

 

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Les salariés de Jinjiang Industries Europe FVM vont encore devoir s'armer de patience. En effet, le tribunal de commerce de Foix, en Ariège, où se situe le siège social de Jinjiang France,  a reporté la décision concernant l'avenir de l'entreprise au lundi 28 octobre Soit cinq semaines de plus pour les 148 salariés du site de Villers-la-Montagne à vivre avec « une épée de Damoclès au-dessus de la tête », soupire Jocelyn Pizzirolli. Le secrétaire FO du comité social et économique (CSE) de l'entreprise, qui était accompagné d'un représentant CFDT du personnel, M. Gremillet, et de Me Ralph Blindauer, avocat du CSE, ajoute : « Nous sommes dans cette situation depuis le mois de mai. »
 

C'est en effet à cette époque que la direction de Jinjiang France avait annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), concernant 120 salariés à l'époque.

Renvoi de balle

 

Jinjiang et Renault, unique client de FVM, se renvoient la balle comme l'explique Ralph Blindauer : « Si le groupe Jinjiang n'investit pas, Renault ne participera pas au PSE. Et si Renault ne participe pas au PSE, Jinjiang n'investira pas », note l'avocat qui enjoint « l'État à jouer son rôle. Il s'agit d'un problème de politique industrielle dont le ministère ne peut s'exonérer ».

« Les constructeurs automobiles ont vu leurs ventes baisser en raison de la transition écologique. Du coup, ils le font payer aux sous-traitants. Beaucoup d'équipementiers tirent la langue et risquent de couler. Pour l'instant, Renault a besoin de FVM, mais jusqu'à quand ? », résume Ralph Blindauer.

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