La CFDT dégaine ses tracts devant la société Drive DeVilbiss ( ER - Faits-divers 54B / Ma. 26 Mars 2019
Les militants CFDT sont restés de 11 h 30 à 14 h 30 devant le fabriquant de matériel médical.
« Y'a-t-il un pilote pour sauver l'avion ? » Ce n'est pas le titre d'un vieux (et génial) film parodique des années 80. C'est l'intitulé d'un tract offensif distribué ce lundi, à la mi-journée, par la CFDT devant le site de la société de fabrication de matériel médical Drive DeVilbiss à Frouard.
Pourquoi cette mobilisation du syndicat dans une entreprise où il vient tout récemment de s'implanter ? A cause d'un changement d'horaires. « Cela concerne douze salariés de l'atelier sellerie », indique Vianney Louis, le secrétaire général CFDT métallurgie.
Ces douze employés vont passer d'horaires « postés » et contraignants (6 h - 13 h ou 13 h - 20 h) à des horaires de journée plus classiques (7 h 45-11 h 30 puis 12 h 15-15 h 50). C'est certes moins pénible, moins usant, mais au passage ils perdent 240 € de prime.
« C'est énorme pour des gens qui gagnent actuellement autour de 1 400 €. On aurait donc aimé que ce changement fasse l'objet d'une vraie négociation », proteste Vianney Louis qui a pris position avec une quarantaine d'autres militants CFDT à l'entrée de Drive DeVilbiss. Ils font ralentir les voitures qui entrent et sortent mais ne bloquent pas les accès de l'usine.
Ce qui laisse de marbre le directeur général du site, le fameux pilote censé sauver l'avion mentionné dans le tract : « Quand les commandes augmentent, on passe en horaires postés avec prime et quand on a des difficultés et que l'activité baisse, on revient aux horaires de journée. Cette flexibilité des salariés se pratique depuis des années sans aucun problème. C'est la vie quotidienne d'une société », estime le directeur qui voit la manif des militants CFDT, dont aucun n'est salarié chez lui, comme un non-événement.
L'avenir dira s'il s'agissait effectivement d'une simple escarmouche ou le début d'un conflit social.
