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Les profs du privé en lutte contre la précarité du métier ( ER - Lorraine / Sa. 18 Mai 2019 )

Publié le 21/05/2019

Ce jeudi 16 mai marquait une première depuis les années 80, une intersyndicale appelait à la grève de l'enseignement privé sous contrat. 

 

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Ces salariés de l'État demandent une revalorisation des salaires, une diminution de la précarité et une équité avec le public.

Dans l'académie Nancy-Metz, ils sont environ 2.500 enseignants, agents de l'État, à travailler dans le secteur privé sous contrat. Une intersyndicale (Snec-CFTC, FO, Spelc, Sud, SYNEP, CFDT et CGT), inédite dans le privé depuis les années 80, appelait à la grève dans les établissements du premier et du second degrés ce jeudi 16 mai.

Leurs revendications portent sur la précarité des contractuels, les salaires, les conditions de travail et une égalité de traitement avec le public. « Les précaires représentent environ 20 % des personnels. Un lauréat du concours touche 1.350 €, et avec de l'ancienneté, ce n'est pas mieux », détaille Alexis Guitton, porte-parole de l'intersyndicale. « La reconduction d'un enseignant d'une année sur l'autre est au bon vouloir des directeurs d'établissement qui n'ont même pas à se justifier. Cela rend les professeurs corvéables à merci. » À cela s'ajoute des difficultés matérielles, comme des salaires versés « 3 à 4 mois après l'entrée en fonction, les heures supplémentaires et surveillances d'examens non payées ». Si l'intersyndicale ne possède pas de chiffres de la mobilisation, ils dénombrent quelques établissements fermés ou très perturbés en Lorraine, comme une école primaire fermée à Freyming-Merlebach (57), la Providence à Thionville (57) qui comptait 11 grévistes sur 20 ou encore à Bar-le-Duc (55).