SOCIAL après la grève de mercredi et jeudi à briey, Gestamp s'installe bien au volant d'Edscha
Comme prévu, le travail a bel et bien repris jeudi soir chez Edscha France, à Briey. L'accord signé par les syndicats et le repreneur Gestamp porte sur l'année 2010. Pour 2011, il est urgent d'attendre...

SOCIAL après la grève de mercredi et jeudi à briey, Gestamp s'installe bien au volant d'Edscha
Comme prévu, le travail a bel et bien repris jeudi soir chez Edscha France, à Briey. L'accord signé par les syndicats et le repreneur Gestamp porte sur l'année 2010. Pour 2011, il est urgent d'attendre...
En contrepartie, les syndicats s’engagent à garantir la paix sociale dans l’entreprise pendant toute l’année 2010. Car l’accord signé par les deux parties ne porte que sur cette année. Pour 2011, c’est encore flou. Comme le dit Angel Osso, le secrétaire du CE qui a assisté aux négociations jeudi à Paris : « Les salariés peuvent dormir sur leurs deux oreilles… sans relâcher les bras. » Samuel Pipoli (CFDT) ajoute : « Il est très difficile de voir comment sera le marché dans 3 ou 6 mois. » Edscha, qui fabrique essentiellement des arrêts et charnières de porte pour les grands constructeurs autos, travaille à flux tendu, sa production se calquant sur celle de ses clients.
Mais Samuel Pipoli annonce de bonnes nouvelles : « Si notre chiffre d’affaires était de 22 millions d’euros en 2009 (à cause de la crise notamment et du chômage partiel qu’elle a entraîné, NDLR) , il devrait être de 28 millions en 2012. Les carnets de commandes sont pleins. On fait notamment le pédalier et l’articulation de capot de la nouvelle Citroën C3, les arrêts de porte de la Peugeot 3008, les treuils de roue du C4 Picasso et du Peugeot 5008… On travaille aussi pour le nouveau Master de la Sovab et on construira le pédalier de la future 208, qui remplacera la 207. Ce sera le plus gros volume de PSA. ». « Edscha est une bonne entreprise avec de bons ouvriers et un bon carnet de commandes », sourit Guy Vattier. Naturellement, le maire de Briey se réjouit lui aussi de cet heureux dénouement. « Cela aurait été un gâchis innommable de voir partir cette entreprise à vau-l’eau. » Reste à savoir maintenant ce que va devenir la procédure d’insolvabilité (le redressement judiciaire) du groupe Edscha. Normalement, la procédure allemande devrait s’arrêter avec le rachat par Gestamp.
Hier, la directrice de l’usine briotine était injoignable. « Avec la reprise du travail, elle se déplace beaucoup entre son bureau et les ateliers », dit une employée. Certainement heureuse elle aussi d’apprendre que les portes ne se refermeront pas définitivement sur Edscha France. Du moins pas maintenant…
Publié le 20/03/2010 - Républicain lorrain - Meurthe et Moselle - A la Une